GenèveTolérés, les «Indignés» s'organisent
Ils sont 70 à loger dans le parc des Bastions sans réelle autorisation. La Municipalité décidera mercredi de leur avenir.
- par
- rle/tpi

Les indignés ont pris leurs quartiers face aux Réformateurs. (Photo: rle)
«Nous avons reçu la visite de la police municipale lundi soir. Elle nous a dit que nous pouvions rester là. De tout manière, nous sommes décidés à camper ici jusqu'à ce que le système change.»
Barbu et enjoué, Oféré se félicite de la bonne communication qui règne entre les autorités et les «Indignés», qui logent depuis samedi au parc des Bastions, près de Plainpalais. «Il n'y a pas de problème, les choses se font en bonne intelligence», assure-t-il.
Phénomène en augmentation
Il faut dire que le phénomène prend de l'ampleur. «Nous avons aujourd'hui 23 tentes déployées sur la pelouse, indique Danièle Rose. Et beaucoup de militants nous rejoignent malgré le froid. C'est pourquoi nous nous organisons.»
Tous les soirs à 20 h, une réunion regroupe les participants pour prendre les décisions les plus importantes du camp. La journée, un service de surveillance des tentes est mis en place. Enfin, des toilettes sèches vont être aménagées. «Sans parler des sympathisants qui nous apportent de la nourriture», se réjouit Danièle Rose.
Décision mercredi matin
Combien de temps pourront-ils encore rester là? «Pour l'instant, ils sont tolérés, précise le Département municipal de la sécurité. L'Exécutif de la Ville se réunit mercredi matin pour définir sa position.»
Mais il se murmure déjà dans le camp qu'aucun politicien n'osera trancher avant les élections fédérales de ce week-end.