Tennis et coronavirusTomic a joué malade pour fustiger la politique de l’Open d’Australie
Alors qu’il était atteint par des symptômes du Covid, le joueur australien s’est quand même présenté à son match de qualification, qu’il a perdu. Le tournoi ne demande visiblement aucun test PCR aux joueurs.
- par
- Sport-Center

Bernard Tomic.
«Si je ne suis pas testé positif dans trois jours, je te paie à dîner. Sinon, c’est toi.» La discussion, survenue en pleine partie, semble venue d’ailleurs. Elle concerne Bernard Tomic et l’arbitre de son match de qualification pour l’Open d’Australie face à Roman Safiullin. À vrai dire, Mme Da Rocha Nocinto ne sait pas trop quoi répondre à ce qui ressemble, vu de plus près, à un monologue du joueur australien. Si Tomic est énervé, c’est parce qu’il considère la politique du premier Grand Chelem de l’année irresponsable.
Sa façon à lui de protester, c’est de s’être présenté sur le terrain en étant malade. En étant même touché par des symptômes qui ressemblent à ceux du Covid. D’où la phrase du début. Mais l’Australien a d’honnêtes revendications à faire valoir. Il aurait pu faire semblant, disputer son match et ne rien dire. Parce que l’Open d’Australie ne réclame visiblement aucun test PCR de la part des joueurs pour entrer sur le terrain.
«Je ne peux pas croire que personne ne se fasse tester. Ils acceptent que les joueurs entrent sur le terrain avec des autotests faits dans leur chambre…», s’offusque-t-il. Durant sa rencontre, Tomic a prévenu l’arbitre qu’il se débattait pour résister aux symptômes d’une infection au Covid. «Je me sens vraiment malade et suis de retour à l’hôtel», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux après sa défaite (6-1 6-4) contre le Russe Roman Safiullin, sans être passé par la case «médias».
Il dit aussi avoir parlé aux médecins sur place et s’être vu demander de s’isoler. Logique. Reste à savoir si sa rébellion fera de lui un héros ou un danger public.