Trafic de drogue Tour de vis de l'Etat contre la violence
Environ 200 policiers seront envoyé en renfort à Marseille après une réunion gouvernementale sur la cité phocéenne marquée par une récente série de règlements de compte sur fond de trafic de drogue.
«Nous avons décidé un renfort de 205 policiers et gendarmes en sécurité publique, en police judiciaire, en renseignement et pour les zones périphériques assurés par la gendarmerie», a souligné le Premier ministre qui veut «démanteler la criminalité organisée» dans cette région.
Il s'agit là, a-t-il poursuivi, d'une «approche globale nouvelle où les services de la police nationale et de la gendarmerie, les services fiscaux, les services des douanes, mais aussi les services du ministère de la justice vont travailler ensemble pour changer la donne».
«Nous mettrons en mouvement tous les moyens de l'Etat (...) y compris pour lutter contre certaines situations, notamment patrimoniales, qui montrent à l'évidence que certaines personnes ou familles vivent du trafic», a-t-il relevé. «C'est un travail en profondeur pour démanteler les réseaux».
La semaine avait débuté par la découverte, lundi, d'un nouveau cadavre carbonisé à la limite nord de Marseille: celui d'un homme de 29 ans tué de deux balles, victime du 20e règlement de comptes depuis le début de l'année dans la région marseillaise.
Le débat avait été relancé, le 30 août, par les déclarations d'une élue de Marseille qui avait réclamé une intervention de l'armée pour renforcer la lutte contre les trafics de stupéfiants dans les «quartiers nord» de la ville, ce que le gouvernement avait aussitôt écarté. (afp)