VaudToute une famille jugée pour un gros trafic de stupéfiants
Un clan de Kosovars est accusé d’avoir écoulé des centaines de kilos de cannabis durant quatre ans.
- par
- Lauren von Beust

De l’acheminement de la drogue à la vente, chacun des membres de la famille avait son rôle.
Huit heures d’audience n’ont pas suffi à démêler le vrai du faux. Accusée de s’être livrée à un important trafic de drogue entre 2014 et 2018, une famille de six a comparu lundi devant le Tribunal veveysan (VD). Lors de ce premier jour d’audience, la justice a tenté de déterminer les rôles de chacun des membres de ce clan de Kosovars, installé dans la région. Un trafic portant sur plusieurs centaines de kilos de cannabis et, pour certains d’entre eux, quelques kilos de cocaïne.
Chacun son rôle
Le patriarche acheminait haschisch et marijuana depuis l’Espagne, avant de les revendre à ses deux fils en Suisse, en prenant une commission au passage. Ces derniers confirment avoir été les grossistes et revendeurs des stupéfiants. La marchandise était stockée chez la mère et la fille. Intermédiaire entre les hommes, cette dernière reconnaît avoir collecté et conditionné la drogue, tout en effectuant des transferts d’argent. Tandis que le beau-fils se voulait aussi revendeur.
«C’est de l’argent facile»
Un business né pour «rembourser des dettes» ou «arrondir les fins de mois», mais qui, selon la famille, n’a duré qu’un an, soit en 2017. D’après le père, en détention depuis quatre ans, aucun ordre n’a jamais été donné, chacun était libre de ses mouvements. «Il ne m’a pas mis le couteau sous la gorge. Je l’ai fait parce que j’en avais besoin», répète l’un des fils. «Quand on n’a pas d’argent, c’est tentant, car c’est de l’argent facile», résume celui qui est aujourd’hui son ex-beau-frère. Mais la crainte de représailles se fait sentir au sein du clan.
Entre haschisch et marijuana, le sexagénaire est suspecté d’avoir collecté un chiffre d’affaires d’au moins 768’000 francs. L’enjeu de cette longue audience est aussi de déterminer l’ampleur de ce trafic. Le procès doit durer jusqu’à la fin de la semaine.
Reporté à cause de preuves illicites
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