GenèveTPG désarmés face aux réseaux sociaux
Une page indique en toute impunité la présence des contrôleurs sur Facebook et Twitter. Avec les radars routiers, cela serait illégal.
- par
- Raphaël Leroy/Côme Gallet
«Juridiquement, nous ne pouvons rien faire. Il s'agit toutefois d'un phénomène qui démarre, auquel nous sommes attentifs. Le responsable des contrôleurs suit cela de près.»
Les Transports publics genevois (TPG), via leur porte-parole Isabel Pereira, avouent volontiers leur impuissance face à une nouvelle pratique qui consiste à indiquer sur les réseaux sociaux où sévissent les contrôleurs dans le canton.
«Pas d'effet sur la resquille»
Le 1er février, des internautes ont créé un compte Twitter à cette fin. «Marre des amendes?! Les TPG c'est bien, mais trop cher! Nous vous annonçons où sont les contrôleurs! Aidez-nous, nous vous retwitterons pour avertir le peuple!» annonce le compte suivi par près de 400 personnes, mardi soir.
Sur Facebook, la page «TPG, stop au racket organisé» indique depuis plus d'un an la position des contrôleurs. «Mais nous ne constatons aucun effet sur le taux de resquille», note Isabel Pereira.
Amendes en vue pour les radars
Le parallèle avec la signalisation des radars routiers à la radio est frappant. Pourtant, les conséquences de la création d'une telle page sur le web ne seraient pas les mêmes, si l'on en croit la police genevoise.
«L'article 98a de la Loi sur la circulation routière permettrait de mettre à l'amende les auteurs d'un tel compte, indique le porte-parole Silvain Guillaume-Gentil. Resterait juste à les trouver.»
Les CFF restent de marbre
Côté CFF, on est serein. «Nos contrôles sont soit systématiques, soit mobiles. Le risque est donc nul», estime le porte-parole Frédéric Revaz.