ZurichTricheuse trahie par le bouton de son chemisier
À l’examen théorique du permis de conduire, une trentenaire s’est fait aider au moyen d’une caméra et d’un natel. Elle a été pincée et le Tribunal l’a condamnée.

L’élève conductrice a dû répondre de ses actes devant la justice
L’examen théorique du permis de conduire, au bureau de la circulation routière de Zurich en février 2021, a duré exactement 18 minutes pour une femme de 39 ans. Car c’est précisément à 14h18 qu’un examinateur a remarqué quelque chose d’étrange. Un bouton sur le chemisier de la femme s’est avéré être la caméra d’un téléphone portable qu’elle avait dissimulé.
La candidate avait également une oreillette planquée dans l’oreille. Avec la caméra, elle avait illégalement filmé les tâches sur l’écran d’examen. Ainsi, un homme au bout du fil lui fournissait les réponses en direct, rapporte la «NZZ». En juin dernier, un Turc, trentenaire, avait également été pincé avec un appareillage sophistiqué de fraude au permis. Les faits se sont déroulés à Winterthour.
Condamnée à 40 jours-amende
La femme, d’origine kosovare, a été condamnée par le Ministère public zurichois à 40 jours-amende/amende à trente francs, avec sursis pendant deux ans, ainsi qu’à une amende de 200 francs.
Elle a été condamnée pour «mise sur le marché et promotion d’appareils d’écoute, d’enregistrement du son et de l’image» et de tentative d’obtention frauduleuse d’un document d’identité ou d’un permis. La femme doit également payer 800 francs de frais.
Tout un attirail électronique
L’accusée dit avoir reçu les appareils d’un inconnu dans un parking zurichois. Elle les aurait payés 350 francs. Les appareils devaient être utilisés pour passer l’examen théorique du permis de conduire de la catégorie B sous la direction de cet homme.
L’accusée s’était équipée d’un tas de gadgets: un smartphone avec la caméra déguisée en bouton sous son chemisier, les écouteurs sans fil portés cachés dans l’oreille, un autre téléphone portable, un émetteur Bluetooth modifié et un dispositif WLAN mobile. Le second téléphone portable était porté par l’accusée pour les communications vocales. Le dispositif mobile WLAN a été utilisé pour la connexion des données.
Détail piquant: tout le matériel électronique ainsi que le chemisier noir ont été confisqués.