Croatie/AustralieTrois violeurs s'en sortent en payant: le web écoeuré
Accusés d'avoir violé une adolescente norvégienne pendant leurs vacances en Croatie, trois Australiens ont échappé à un procès en payant 30'000 dollars.
- par
- joc

Les trois Australiens ont pu rentrer chez eux avec un simple sursis.
Dylan Djohan, 23 ans, Ashwin Kumar, 23 ans, et Waleed Latif, 21 ans, ont plaidé coupables de viol sur une jeune fille de 17 ans alors qu'ils étaient en vacances en Croatie. Les faits sont survenus le 16 juillet dernier, dans un bar de la région de Split, rappelle le «Herald Sun». L'un des trois hommes a emmené une jeune Norvégienne, et ses deux amis les ont suivis. C'est là que l'adolescente a été agressée. Les Australiens ont été interpellés et accusés de viol. Deux d'entre eux ont évoqué un rapport consenti avec leur victime, le troisième a nié tout rapport sexuel. Mais les preuves médico-légales ne laissaient aucune place au doute.
Lors de leur arrestation au mois de juillet, la police croate avait saisi les passeports des trois hommes pour les forcer à se présenter au tribunal. Le procès devait avoir lieu lundi dernier à Split et les accusés risquaient d'écoper de 15 ans de prison. Mais leur avocat a passé un accord avec le procureur: en acceptant de payer la somme de 30'000 dollars à leur victime, les trois Australiens gagnaient leur liberté. Djohan, Kumar et Latif ont donc été condamnés à un an de prison, mais leur sentence a été immédiatement réduite à un sursis de 5 ans. Jadran Franceshci, leur avocat, a confirmé à la presse australienne qu'un arrangement avait été trouvé, mais a refusé d'en dire davantage.
Populaire sur les réseaux sociaux
Dylan Djohan, un promoteur de boîte de nuit, est populaire sur les réseaux sociaux. Il avait notamment l'habitude de bombarder son compte Instagram de photos de son corps bodybuildé. De retour à Melbourne, lui et ses deux acolytes ont été accueillis à bras ouverts par leurs amis sur le web. Selon «Metro», Djohan se serait d'ailleurs vanté d'avoir couché avec l'hôtesse de l'air pendant son vol de retour. Son compte Instagram a, depuis, été supprimé.
La décision de la justice croate a écoeuré les internautes, qui crient à l'injustice. «Payer pour qu'une victime de viol la ferme? Est-ce que la police australienne prendra le relais?» s'est inquiétée une twitto. «Donc, on peut s'en sortir si on peut se le permettre financièrement?» a ironisé une autre internaute, tandis que d'autres qualifiaient de «dégoûtante» la décision de justice. Pourtant, selon Mladen Ostro, un avocat de Split, «des arrangements comme celui-là sont monnaie courante depuis quelques années pour la justice croate».