SuisseUeli Maurer dessine une hausse des impôts
Le patron du Département fédéral des finances estime qu'il aura encore fort à faire avec la réforme fiscale préconisée par l'OCDE et n'exclut pas de rester jusqu'en 2027, voire 2031.
- par
- Pascal Schmuck ,
- Zurich

La concurrence fiscale va s'accroître et la Suisse risque d'en souffrir, prévient Ueli Maurer.
Ueli Maurer prévient que la réforme fiscale voulue par l'OCDE aura des conséquences pour les cantons qui doivent s'attendre à des pertes fiscales. La possibilité de baisse des impôts pour les particuliers s'en trouvera réduite, a mis en garde le Conseiller fédéral.
«À plus long terme, la réforme devrait entraîner une augmentation des impôts indirects, principalement de la TVA», a-t-il déclaré à la «Neue Zürcher Zeitung» en marge du Forum suisse de la finance internationale (SIFF).
Rester jusqu'en 2027, voire 2031?
Face aux défis fiscaux qui attendent la Suisse, Ueli Maurer, qui aura bientôt 69 ans, aimerait rester encore quatre ans à son poste alors que la nouvelle Assemblée fédérale doit élire en décembre le Conseil fédéral. «Mais je laisse ouverte la possibilité de me retirer en 2027, voire en 2031», a-t-il ajouté en riant.
«Notre monde a besoin de plus de progrès technologiques, d'innovation et de moins d'idéologie», a déclaré lundi le président suisse Ueli Maurer à New York.
D'ici là, le patron du Département fédéral des finances (DFF) place tout en haut de ses priorités la réforme fiscale voulue par l'OCDE mais cette dernière aura un prix. «Compte tenu des déficits fiscaux prévisibles, nous ne serons pas en mesure d'éviter d'économiser de l'argent.»
Ueli Maurer se refuse encore à toute évaluation qu'il juge prématurée. «Une chose est sûre: la Suisse sera confrontée à des déficits fiscaux élevés. Nous avions dit à l'origine qu'ils se situeraient entre 0,5 et 5 milliards de francs. Ça pourrait même être plus.»