Un accord de solidarité avec l’Allemagne «n’est pas en vue»

En mai dernier à Davos, les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Simonetta Sommaruga et le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, avaient annoncé la négociation d’un accord de solidarité commun en cas de pénurie de gaz cet hiver. Mais quelques mois plus tard, la situation a changé. En effet, le Ministère allemand de l’économie affirme dans le «Tages-Anzeiger» qu’«un accord bilatéral qui obligerait l’Allemagne et la Suisse à être solidaires en cas d’urgence gazière n’est pas en vue».

Une réalité qui ne serait pas surprenante selon le journal alémanique. D’après les informations recueillies, l’Allemagne voulait depuis le début un accord trilatéral avec la Suisse et l’Italie. Car aux yeux de l’Allemagne, la Suisse n’est pas un partenaire intéressant pour un accord de solidarité bilatéral. Non seulement elle ne possède pas de réserves de gaz à l’échelle nationale mais pour Robert Habeck la Suisse, qui n’est pas membre de l’Union européenne, serait aussi un partenaire contractuel délicat.

En revanche, l’Italie, qui a développé de nouvelles sources d’approvisionnement en gaz depuis le début de la guerre en Ukraine, se révèle un partenaire de choix pour l’Allemagne. Toutefois, le changement prochain de gouvernement rend l’avenir incertain.

Bien que la Suisse soit aussi intéressée par un accord avec l’Italie, elle l’avait plutôt imaginé comme un autre accord de solidarité bilatéral. Une situation qui fait dire à des personnes proches du dossier des négociations, tant à Berne qu’à Berlin, qu’un accord rapide est impossible.