EspagneUn avion militaire s'écrase près de Séville
Un avion militaire Airbus A400M s'est écrasé aux alentours de 13h dans le sud de l'Espagne, près de l'aéroport de Séville. Au moins quatre personnes sont mortes.
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- dro
Un avion de transport militaire Airbus A400M Atlas s'est écrasé samedi dans un champ près de l'aéroport San Pablo de Séville, ont annoncé les autorités espagnoles. L'appareil, qui effectuait un vol d'entraînement, était destiné à l'armée turque.
Quatre des six personnes à bord ont été tuées, les deux autres sont grièvement blessées. Les membres d'équipage étaient des employés d'Airbus, tous de nationalité espagnole. Une photographe de l'AFP a pu observer la carcasse de 45 mètres de long complètement carbonisée.
L'appareil s'est écrasé vers 13h00 dans un champ à environ un kilomètre et demi au nord de l'aéroport, un quart d'heure après son décollage. Selon un témoin cité par le journal «El Mundo», il a heurté un pylône électrique en tentant un atterrissage d'urgence, ce qui a entraîné une coupure de courant dans le secteur.
Le chef du gouvernement Marianop Rajoy a exprimé «ses plus sincères condoléances», annonçant par ailleurs l'annulation des réunions électorales programmées ce samedi en vue des élections municipales du 24 mai.
Airbus Defence and Space, filiale du groupe aéronautique européen, a précisé dans un communiqué que l'avion, encore en phase d'essais, était destiné à l'armée turque. L'avionneur a mis en place une cellule de crise et dépêché une équipe d'experts sur place.
Nombreux déboires
L'Airbus A400M Atlas est un quadrimoteur à hélices polyvalent, entré en service en 2013 pour remplacer les C-130 Hercules américains et C-160 Transall franco-allemands. Il a été livré à douze exemplaires: outre la France, la Turquie, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Malaisie en ont déjà pris livraison.
C'est le premier accident d'un A400M, mais l'appareil a connu des déboires depuis le lancement du programme, en 2003 à la demande des armées européennes: retards de fabrication et de livraison, dépassement de coût de 6,2 milliards d'euros (30% du budget) et querelles entre les clients et le constructeur.
Berlin s'est plaint de nombreux défauts dans le premier exemplaire qui lui a été livré, en décembre 2014, avec quatre ans de retard sur le calendrier. Réagissant à ces critiques, Airbus a annoncé en janvier la réorganisation de sa branche aviation militaire et le départ de son directeur, Domingo Ureña-Raso. Au total, 174 appareils ont été commandés à ce jour.
(dro/afp)