Vaud/Genève: Un chorégraphe condamné pour des mains baladeuses

Publié

Vaud/GenèveUn chorégraphe condamné pour des mains baladeuses

Le Tribunal fédéral a confirmé la peine infligée au directeur de la compagnie Alias. Il avait profité d’un exercice pour toucher une jeune danseuse de 18 ans.

La jeune femme avait été longuement touchée contre son gré.

La jeune femme avait été longuement touchée contre son gré.

Getty Images/iStockphoto

Le directeur de la compagnie genevoise de danse contemporaine Alias a définitivement été condamné pour actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Dans un arrêt rendu public mardi qu’a initialement cité «Le Temps», le Tribunal fédéral a rejeté le recours du chorégraphe contre le jugement de la Cour d’appel pénale du canton de Vaud. Il écope d’une peine de 150 jours de prison avec sursis. Il devra aussi verser 5000 francs à sa victime pour tort moral, et lui rembourser plus de 11’000 francs pour couvrir ses frais de procédure.

Les faits litigieux se sont produits durant un stage de danse qui s’était tenu à Lausanne en novembre 2018. Le condamné avait profité d’un exercice pour se livrer à divers attouchements à l’endroit d’une jeune danseuse d’alors 18 ans. Alors que les consignes, respectées par la victime, étaient de fermer les yeux et de ne pas utiliser les mains, lui-même en avait fait usage: la justice a notamment retenu qu’il lui avait touché le ventre, malaxé les fesses, caressé les hanches et massé les aisselles, en direction de la poitrine.

Le caractère sexuel des actes est «manifeste»

Les déclarations de la plaignante, qui avait ressenti un fort malaise, avaient été corroborées par deux témoins. Le Tribunal fédéral a considéré que «l’appréciation de la cour cantonale ne prête pas flanc à la critique». Il a par ailleurs jugé qu’il «est manifeste que les actes imputés au recourant constituent des actes d’ordre sexuel clairement reconnaissables par un observateur neutre et extérieur».

Pas de remise en question

La cour cantonale avait noté «l’absence totale de remise en question» du chorégraphe, ce qui l’avait incitée à prononcer une peine de privation de liberté afin «qu’il prenne conscience de la gravité des faits». La plus haute juridiction du pays lui a emboîté le pas. Elle a considéré que les excuses du condamné «ne dénotent pas d’une prise de conscience», puisque selon lui «c’est le ressenti» de la jeune femme qui est en cause, et non la réalité des faits.  

(jef)

Ton opinion