VaudUn drone-bouée pour sauver les migrants de la noyade
Pour son travail de diplôme, un étudiant a conçu un dispositif d’aide rapide destiné aux personnes en détresse dans l’eau.
- par
- Abdoulaye Penda Ndiaye

David Arnaud, étudiant en troisième année de bachelor à l’école Swiss Design Center de Lausanne, devant son projet de drone-bouée.
L’idée de départ de David Arnaud était de concevoir un drone d’un nouveau type dans le cadre de son projet de troisième année de bachelor, à l’école Swiss Design Center, située à Lausanne. «J’ai commencé par des recherches et une analyse du marché pour voir dans quels domaines les drones sont les plus utilisés professionnellement. Je me suis ensuite intéressé aux moyens de sauvetage et à la rapidité d’intervention», explique l’étudiant.
De fil en aiguille, le Genevois de 28 ans a eu l’idée d’un drone-bouée. «C’est un projet de drone doté de quatre hélices, quatre batteries avec des capteurs à infrarouge, de chaleur et de lumière, qui permet des interventions jour et nuit. De la côte, l’appareil peut atteindre la mer en une minute», affirme David Arnaud. «Quand quelqu’un est en train de se noyer, chaque seconde compte. Combinaison de drone et de bouée, l’appareil vole et vient se poser sur la personne en danger, avant les secours. La bouée est évidemment dotée de cordage», poursuit l’étudiant.
Pour une technologie entièrement suisse
Directeur du Swiss Design Center, Claudio Chiarini suit le projet de très près. «La bouée sera moulée avec des composants plastiques à base d’algues. C’est biodégradable. Il faudrait un investisseur et des ingénieurs pour développer le produit. Nous voulons que, de sa conception à sa réalisation, cette technologie soit entièrement suisse», précise-t-il.