Un élève sur deux materait du porno sur son portable
Des films avec du sexe et de la violence: voilà ce qu'on télécharge le plus souvent dans les préaux d'école.
Des chercheurs de l'Université de Zurich ont voulu savoir ce que les ados faisaient de leur portable. Ils ont questionné l'automne dernier 435 élèves suisses alémaniques âgés de 12 à 16 ans. Résultat: presque un écolier sur deux admet avoir été au moins une fois en contact avec des photos ou films à contenu violent ou sexuel.
Chez les garçons, la proportion atteint même 63%, alors que 8% d'entre eux disent consommer ce genre de films régulièrement. Les filles semblent plus sages, puisque trois quarts confient n'avoir jamais visionné de tels contenus. L'étude montre aussi que l'intérêt pour ce genre de distractions est plus élevé chez les élèves de niveau scolaire inférieur. Quasi un film sur dix circulant entre les ados est une production maison. «La plupart sont des évocations érotiques tout à fait inoffensives, a expliqué le pédagogue sexuel Christian Conrad à la SonntagsZeitung.
Mais parfois la dynamique de groupe fait que le film échappe à tout contrôle. Cela peut alors tourner en baston ou en agression sexuelle.» Ceux qui transmettent ce genre de contenus violents se rendent coupables aux yeux de la loi. «La plupart des jeunes n'en sont pas conscients», constate Hansjürg Grunder, président de l'Association suisse des directeurs d'établissement. Il estime que les autorités scolaires ont leur part de responsabilité.
mme