Suisse-Turquie: Un élu dépose plainte pour espionnage turc

Publié

Suisse-TurquieUn élu dépose plainte pour espionnage turc

Des organisations pro-Erdogan sont visées par un parlementaire PLR qui désire qu'une enquête soit menée par le MPC.

1 / 72
La justice turque a demandé mercredi l'arrestation du journaliste exilé en Allemagne Can Dündar. (5 décembre 2018)

La justice turque a demandé mercredi l'arrestation du journaliste exilé en Allemagne Can Dündar. (5 décembre 2018)

Keystone
Le Parlement turc a adopté une nouvelle loi «antiterroriste» controversée qui reprend plusieurs mesures de l'état d'urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et aboli il y a une semaine. (Mercredi 25 juillet 2018)

Le Parlement turc a adopté une nouvelle loi «antiterroriste» controversée qui reprend plusieurs mesures de l'état d'urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et aboli il y a une semaine. (Mercredi 25 juillet 2018)

AFP
Berlin a demandé des explications à Ankara après la fermeture soudaine d'une école allemande dans la ville turque d'Izmir. (Samedi 30 juin 2018)

Berlin a demandé des explications à Ankara après la fermeture soudaine d'une école allemande dans la ville turque d'Izmir. (Samedi 30 juin 2018)

AFP

Le conseiller aux Etats Josef Dittli (PLR/UR) veut une enquête sur des activités d'espionnage d'organisations turques sur des Turcs ou des doubles nationaux vivant en Suisse et que d'éventuelles infractions soient punies. C'est pourquoi il a déposé une plainte pénale contre inconnu auprès du Ministère public de la Confédération (MPC).

Josef Dittli a confirmé dimanche le dépôt de cette plainte pour espionnage et service de renseignements politiques, selon l'article 272 du code pénal, relaté par le «SonntagsBlick».

Les indices sont nombreux et se sont encore renforcés ces dernières semaines, dit-il. Les personnes critiques envers le président Erdogan sont exposées à des mesures parfois agressives. Elles sont menacées physiquement et boycottées économiquement. Selon M. Dittli, une adresse électronique a même été mise en place auprès de laquelle les personnes critiques envers le régime peuvent être dénoncées à Ankara.

Deux principaux responsables

Selon le conseiller aux Etats, les principaux responsables sont la Fondation turque-islamique suisse (Tiss) et l'Union des démocrates turcs-européens (UETD). Plusieurs articles de médias ont montré que ces deux organisations sont impliquées dans des activités d'espionnage, écrit Josef Dittli dans sa plainte, que l'ats s'est procurée.

Mais selon le libéral-radical, d'autres institutions mandatées par l'Etat turc pourraient aussi être actives en Suisse, y compris des institutions diplomatiques. Le MPC a aussi confirmé le dépôt de la plainte par M. Dittli. Elle est en cours d'examen. Le MPC ne veut pas donner d'autres informations à ce stade.

M. Dittli a souligné que cette plainte concerne exclusivement les activités d'espionnage et service de renseignements politiques et pas la question actuellement controversée de la liberté d'expression des représentants turcs. Sur ce point, l'élu partage l'avis du Conseil fédéral, à savoir que la liberté d'expression fait partie intégrante de la démocratie. (nxp/ats)

(NewsXpress)

Ton opinion