MontréalUn ex-membre raconte la «stupidité» du groupe EI
Un ancien membre du groupe terroriste raconte sa désillusion et invite les sympathisants à ne pas rejoindre Daech.
- par
- che/nxp

Un rebelle anti-régime dans la région de Lattaquié (photo d'illustration).
La presse canadienne se fait l'écho ce jeudi des propos de Sami Elabi, un ancien militant du groupe Etat Islamique en Syrie, qui a publiquement renié ses liens avec le «faux califat» auto-proclamé - une première pour un Canadien.
«Il ny a pas de limites à la stupidité de lÉtat islamique», affirme le jeune homme dans un texte publié sur son compte Twitter et cité par le Journal de Montréal. «Je suis un transfuge de ce faux califat et beaucoup dhommes autour de moi ont fait la même chose». Les messages, publiés il y a quelques mois puis effacés, ont pu être récupérés par des titres de presse québécois.
Le groupe «État islamique est en train de se noyer»
Le Journal de Montréal est entré en contact cette semaine avec Sami Elabi, qui a accepté de témoigner via Twitter depuis la région syrienne de Lattaquié où il se trouve encore. «Personne nest heureux, écrit-il. Nous sommes tous choqués contre ce soi-disant califat, qui nest pas capable de protéger des musulmans dans ses propres territoires». Le groupe «État islamique est en train de se noyer dans labsence de science et de manières islamiques» poursuit-il.
Le jeune homme désillusionné se dit être un «combattant indépendant» affilié selon les régions où il combat à des rebelles qui militent en priorité contre les soldats du régime de Bashar al-Assad, par opposition selon lui au groupe EI dont «on ne connaissait pas l'agenda». Loin de condamner le terrorisme, il le justifie par des arguments anti-occidentaux encore aujourd'hui et en fait toujours l'apologie sur les réseaux sociaux.
Défiguré par un tir de mortier au point qu'il refuse de poster une photo, il aurait récemment tenté de recruter de nouveaux combattants afin de venir grossir les rangs de son groupe de Lattaquié, précise le quotidien. Mais quels que soient les groupes rebelles que choisissent de rejoindre les apprentis combattants, «ne rejoignez pas le groupe EI» prévient-il.