Grand GenèveUn Français veut éduquer les chauffards frontaliers
Un résident de Haute-Savoie travaillant au bout du lac dénonce le comportement de ses compatriotes sur les routes suisses. Il veut les sensibiliser.

Chaque jour, des dizaines de milliers de conducteurs frontaliers franchissent la frontière franco-genevoise.
«C'est aussi cela qui fait monter les mouvements populistes.» Dans les colonnes du «Dauphiné Libéré», Pierre s'inquiète de l'image que les conducteurs frontaliers donnent aux Suisses quand ils passent la frontière. Lui-même titulaire d'un permis G, ce consultant en entreprise vient travailler quotidiennement à Genève. «Depuis 23 ans, j'ai remarqué une recrudescence des actes d'incivilité dans la conduite. Des queues de poisson, des gens qui ne laissent pas passer sur les passages piétons.»
Pierre ne veut pas que ces mauvaises habitudes viennent donner du grain à moudre au sentiment anti frontalier sur lequel jouent certains élus côté genevois, MCG en tête. Il aimerait ainsi lancer une charte de bonnes pratiques que les automobilistes signeraient. Leur engagement serait ensuite matérialisé par un autocollant, apposé sur leur véhicule, avec la mention «FR», pour «frontalier responsable».
Le quotidien local relève par ailleurs que si les Genevois se plaignent parfois du coup de volant des Français sur la route, une fois passé la frontière, ils oublient leurs bonnes pratiques et deviennent à leur tour les chauffards.
(20 minutes)