Vevey Un gendarme cogneur est sous enquête
Un sous-officier vaudois aurait brutalisé son amie le week-end dernier. En dépit d'un précédent, il n'a pas été suspendu et conserve son arme de service. Mais deux enquêtes sont ouvertes.
- par
- Christian Humbert

Les hématomes témoignent de la violence des coups. La victime présumée a déposé une plainte pénale.
Père de famille en instance de divorce, un gendarme vaudois de 49 ans aurait violemment battu sa maîtresse de 41 ans, dans la nuit de vendredi à samedi. Cette Marocaine a préféré fuir son domicile samedi matin pour se réfugier chez une connaissance.
«20 minutes» a pu constater des traces de coups sur le corps et le visage. Terrorisée, elle témoigne: «Il m'a déjà cognée cette année. La police était intervenue et son arme lui avait été retirée.»
Selon nos sources, l'individu a été interpellé, menotté et amené à l'hôpital psychiatrique de Nant il y a quelques mois. Il aurait alors été «recadré», avant que sa hiérarchie lui rende son arme de service, avec laquelle il n'a jamais menacé son amie. Contacté hier, le gendarme incriminé s'est tu à nos questions, mais nous avons lu des SMS d'excuse adressés à sa victime présumée. «J'avais pardonné car je l'aime, mais il est maladivement jaloux», explique la Marocaine.
Sa hiérarchie «envisage des mesures»...
Porte-parole de la gendarmerie, Philippe Jaton admet que «des mesures provisoires sont envisagées» envers ce collègue. «Une enquête administrative est en cours. Il n'est pas en arrêt maladie et son arme ne lui a pas été retirée.»
Par ailleurs, la femme affirme que son appartement a été visité en son absence. Des éléments à charge contre le gendarme (qui conserve une clé des lieux) auraient été nettoyés ou enlevés. Le procureur général cantonal adjoint a convoqué cette dame dans son bureau à Lausanne vendredi.