Fashion Week de Paris: Un grand cru pour la mode française

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Fashion Week de ParisUn grand cru pour la mode française

L'ultime Fashion Week pour les collections féminines printemps-été a reçu les faveurs de son public. Flashback.

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La semaine de la mode parisienne s'est située à un niveau «rarement atteint», selon les professionnels. Les premières collections de Raf Simons (Dior) et Hedi Slimane (Saint Laurent) auraient-elles stimulé les autres griffes? «Je suis sûre que les créateurs ont regardé avec un mélange de curiosité et d'angoisse l'arrivée des deux nouveaux directeurs artistiques, a estimé l'Américaine Linda Fargo, figure incontournable du milieu. Mais d'un autre côté, cela a aussi poussé chacun à faire mieux (voir notre sélection dans le diaporama), ce qui est positif pour tout le monde!»

Le duel Dior – Saint Laurent a tenu en haleine les fashionistas du monde entier. C'est Raf Simons qui semble mener d'une tête d'épingle. Sa ligne a séduit la presse dans son ensemble. «Il a réussi le difficile dosage entre faire bouger la maison Dior et la moderniser, mais sans la dénaturer», a relevé Serge Carreira, maître de conférences sur la mode et le luxe à Sciences-po Paris.

Au défilé d'Hedi Slimane, certains ont crié au génie. «Cette maison est enfin sauvée, après avoir été si malmenée pendant plus de dix ans!» a lancé ­Pierre Bergé, ancien compagnon d'Yves Saint Laurent et cofondateur de la célèbre maison française. Mais d'autres ont émis des critiques, relevant une certain manque de nouveauté et un hommage trop appuyé au couturier disparu en 2008.

Défilé Christian Dior

«J'ai voulu mettre en avant la simplicité, la douceur et la sensualité parisiennes», a expliqué Raf Simons après la présentation de sa ligne. Le couturier belge a aussi cherché à donner du mouvement aux hanches, une idée qui a toujours obsédé Christian Dior.

Défilé Saint Laurent

Décor sombre et épuré. Smokings et longues robes en mousseline, allure chic, esprit masculin-féminin et inspirations d'Orient. Hedi Slimane a su réviser avec brio la grammaire de la maison, en y mêlant son propre vocabulaire: plus rock, plus bling-bling et plus sexy.

Défilé Louis Vuitton

C'est sur une musique de manège qu'elles sont apparues, deux par deux, en haut de grands escalators, dans le Palais Royal. Les quelque 60 mannequins arboraient un look sage, pop et très sixties. Marc Jacobs a décliné le carreau de mille et une manières, des vêtements au cat­walk.

Défilé Chanel

«Je ne fais pas de marketing, toutes mes idées viennent spontanément!» a clamé Karl Lagerfeld. L'intrépide créateur a choisi des éoliennes en guise de décor. «Parce que le vent et le soleil sont libres», a-t-il expliqué à «Vogue». Légèreté et dynamisme étaient donc de mise.

Défilé Isabel Marant

Défilé Alexander McQueen

La styliste Sarah Burton s'est inspirée du thème de la ruche. Chapeaux d'apiculteurs, corsets en écailles, alvéoles comme imprimés et grosses fleurs à butiner: ce sont de véritables abeilles qui ont défilé, au son d'un bourdonnement de plus en plus entêtant.

Défilé Rick Owens

Défilé Balmain

Défilé Jean-Paul Gaultier

«J'ai célébré les stars de la pop des années 1980 en explorant le lien entre la mode et la musique», s'est amusé Gaultier. Le styliste français s'est inspiré des looks de Michael Jackson ou Madonna, qu'il a revus et corrigés. Amanda Lear, impératrice du disco, a clos le show.

Défilé Lanvin

Défilé Givenchy

Défilé Cacharel

Défilé John Galliano

Défilé Alexis Mabille

Défilé Stella McCartney

Défilé Mugler

Défilé Chloé

(mag/afp)

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