TunisieUn leader de l'opposition tué par balles
Un des principaux dirigeants du parti d'opposition tunisien des patriotes démocrates, Chokri Belaïd, a été assassiné par balles mercredi matin a indiqué son frère.
«Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé», a indiqué Abdelmajid Belaïd. Selon l'épouse de l'opposant, s'exprimant sur la radio Mosaïque, il a été touché par deux balles alors qu'il sortait de chez lui.
Son frère a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre. «J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère», a-t-il déclaré, sans plus d'explication.
Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche et critique acerbe du gouvernement actuel, avait rejoint une coalition de partis, le Front populaire, qui se pose en alternative au pouvoir en place. La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois.
Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes d'orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux. (afp)
«Un acte de terrorisme» contre la Tunisie
Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda, a dénoncé un «acte de terrorisme» contre toute la Tunisie après le meurtre d'une figure de l'opposition, Chokri Belaïd mercredi à Tunis. «C'est un acte criminel, un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie», a-t-il dit à la radio Mosaïque FM, promettant de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement.
«Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave (...) notre devoir à tous, en tant que gouvernement, en tant que peuple c'est de faire preuve de sagesse et de ne pas tomber dans le piège du criminel qui vise à plonger le pays dans le désordre», a-t-il déclaré.