Montreux: Un lieu centenaire en mains douteuses

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MontreuxUn lieu centenaire en mains douteuses

Le passé judiciaire et les méthodes du patron du Buffet des Avants suscitent des inquiétudes.

Frédéric Nejad
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Frédéric Nejad
Selon le journal «Vigousse», le patron du restaurant traîne des casseroles judiciaires.

Selon le journal «Vigousse», le patron du restaurant traîne des casseroles judiciaires.

La véritable identité de la personne qui dirige le buffet a attiré vendredi l'attention du journal satirique «Vigousse». Officiellement, c'est Cyndi, une apprentie de 21 ans. Selon la police cantonale du commerce, le détenteur de la patente est Laurent Bigler.

Mais dans les faits, c'est le père de Cyndi, Felipe Martinez, patron de Restogrill SA, une société toujours pas enregistrée au registre du commerce à Genève, ce qui étonne d'ailleurs le chef de la police du commerce. Selon «Vigousse», Felipe Martinez préfère être discret vis-à-vis des autorités, car il traîne diverses casseroles judiciaires.

Et pour mieux brouiller les pistes, Felipe Martinez a même usurpé hier au téléphone l'identité de Laurent Bigler. «Je tombe des nues, nous a répondu le vrai Laurent Bigler dans l'après-midi. J'ai un contrat de travail à 30% avec M. Martinez. Je ne le connais pas plus que ça et je ne sais rien de ses casseroles judiciaires supposées.»

Pire encore: sait-il pourquoi le numéro de TVA qui figure sur les tickets de caisse du Buffet des Avants est enregistré non pas sous le nom de la société supposée propriétaire, Restogrill SA, mais sous celui d'une boîte en liquidation basée à Zurich? «Vous me l'apprenez», indique Laurent Bigler.

Du côté de GastroVaud, on précise que l'établissement des Avants n'est pas membre de l'association. Quant à la loi, elle prévoit que le détenteur de la licence d'exploitation a l'obligation de travailler au minimum à 30% dans l'établissement et son salaire doit figurer dans la comptabilité.

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