JusticeUn membre des Freiheitstrychler a violé des garçons en Autriche
Le jeune homme, qui voulait mettre en place le mouvement chez nos voisins, a été condamné la semaine dernière pour avoir abusé de plusieurs enfants de 10 à 12 ans.
Les Freiheitstrychler s’étaient fait connaître pour leur opposition aux mesures Covid. Ici une manifestation à Zoug en 2021 (photo d’illustration).
Les Freiheitstrychler, ces sonneurs de cloches de la liberté, se sont fait connaître pour leur farouche opposition aux mesures Covid de la Confédération et pour le tee-shirt qu’ont porté Ueli Maurer ou encore Christoph Blocher. Aujourd’hui, ils défraient la chronique en raison d’un de leurs membres, qui voulait développer le mouvement en Autriche, mais qui vient d’y être jugé pour avoir violé plusieurs jeunes garçons.
Selon une enquête du Tages-Anzeiger parue mardi, les charges contre cet homme originaire de Suisse centrale sont lourdes. Il aurait gravement abusé fin 2021 au moins trois fois d’un garçon de 12 ans dans une chambre d’hôtel. Il l’aurait aussi menacé de publier des vidéos et des photos s’il n’acceptait pas de se soumettre à ses désirs.
Trois autres garçons
Selon l’acte d’accusation, le Suisse aurait aussi abusé sexuellement de trois autres garçons, dont le plus jeune était à peine âgé de 10 ans, et était en contact avec d’autres enfants. Son mode opératoire: il rencontrait ses futures victimes devant une école en se faisant passer pour un jeune père qui cherchait des amis pour son fils.
Selon le Tagi, des centaines de contenus pornographiques ont été saisis sur l’ordinateur portable du Suisse. Des vidéos prouvant qu’il avait filmé en secret des garçons en train d’uriner dans les toilettes de l’école ont également été retrouvées.
Pas de prison
Arrêté quelques semaines après les faits, le Suisse a été jugé en Autriche et le verdict est tombé fin janvier. Il souffrirait d’une schizophrénie paranoïde avec délires prononcés. Il était d’ailleurs soigné pour cette maladie avant même de rejoindre les Freiheitstrychler.
Du coup, il n’ira pas en prison mais a été condamné à une admission conditionnelle dans un établissement spécial. Il pourrait aussi suivre sa thérapie en Suisse. Il devra en outre éviter tout contact avec des jeunes pendant dix ans. Le jugement n’est pas encore définitif mais l’accusé aurait accepté sa condamnation, selon le Tagi.
Du côté des Freiheitstrychler, on prend ses distances: «Cela n’a rien à voir avec les sonneurs de cloches de la liberté. C’était un acte privé», a ainsi expliqué son cofondateur Andy Benz.