JO 2012: VTT: Un oubli coûte l'or à Nino Schurter

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JO 2012: VTTUn oubli coûte l'or à Nino Schurter

Avec sa stratégie offensive, Nino Schurter a omis qu'il pouvait être attaqué. Pas le Tchèque Kulhavy, qui lui a volé le titre rêvé à 250m du but.

Oliver Dufour
Hadleigh Farm
par
Oliver Dufour
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Hadleigh Farm

«Avec des si...». Le Grison ne pourra pas refaire sa course. Il s'est pourtant maintes fois refait l'incroyable final dans sa tête, après avoir franchi l'arrivée en 1er dauphin d'une course jugée «parfaite» jusque là. «Je dois être satisfait de la médaille d'argent, s'est-il convaincu, les yeux encore un peu rougis et la gorge serrée. Mais je suis un peu déçu. Si j'avais été plus nettement battu, ça aurait été moins dur.»

La victoire s'est jouée au sprint. Jaroslav Kulhavy a pris le dessus au sommet du dernier raidard, à 250 m de l'arrivée, juste avant un grand virage à gauche. Dans l'enfilade qui a suivi, juste avant la ligne, Nino Schurter n'a pas pu repasser le Tchèque.

«C'était trop court. Et je n'avais pas pensé qu'il pourrait me surprendre ainsi. J'aurais dû fermer la porte. Mais il était plus fort que moi», a admis le médaillé de bronze 2008. Ni lui, ni son coach Beat Stirnemann n'avaient imaginé que le grand dominateur de l'année 2011 présenterait une réelle menace.

Fatigué, victime d'un accident avec une voiture et ennuyé par des soucis de dentition, Kulhavy n'avait pas gagné une seule épreuve cette année. «Je ne crois pas qu'il ait caché son jeu, a jugé Schurter Peut-être qu'avec des passages techniques plus longs, j'aurais pu le lâcher...». Mais avec une préparation axée sur le seul objectif olympique, le Tchèque a, volontairement ou non, cédé toute la pression à son rival helvétique.

Dans 4 ans, «El Nino» tentera peut-être de s'en inspirer, car après le bronze à Pékin, l'argent à Londres... «L'or à Rio», a complété le Grison, qui aura alors 30 ans.

Beat Stirnemann, coach du cross-country helvétique:

«La ligne n'avait pas l'air idéale»

C'était une course passionnante, spectaculaire. Notre tactique était exactement celle que Nino a adoptée. Être tout devant dès le début, entre la première et la deuxième place. C'est ce qu'il a fait jusqu’à 250m de l'arrivée. Vu d'où j'étais, à l'écran, Nino a semblé prendre la mauvaise ligne. Il n'a pas assez serré à gauche et il y avait un trou de souris. On va prendre le temps d'étudier ça avec Nino. C'est aussi un peu décevant de n'avoir pas pu compter sur une équipe forte. On attendait un peu plus de Näf et Vogel, mais ce n'était simplement pas leur jour. Ils n'avaient pas les jambes.

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