Hockey: Un peu de positif noyé dans une mare de regrets

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HockeyUn peu de positif noyé dans une mare de regrets

La défaite concédée par la Suisse hier à Mannheim, face à l'Allemagne (0-1) est mortifiante, surtout après l'entrée en matière convaincante dont le groupe helvétique s'était fendu à son arrivée en Allemagne.

par
Marc Fragnière
Mannheim
«Il faut bien se souvenir d'où l'on vient», a insisté Simpson.

«Il faut bien se souvenir d'où l'on vient», a insisté Simpson.

Forcément déçu, le sélectionneur national Sean Simpson a tenu à rappeler que son équipe avait néanmoins atteint l'objectif fixé, à savoir une qualification pour les quarts de finale.

Il est vrai qu'au vu des nombreuses absences sur blessures (réelles ou diplomatiques) et du désintérêt affiché pour ce Mondial de la part de cadres éreintés à l'issue d'une saison olympique exigeante, un quart est toujours bon à prendre. Même s'il reste circonstancié par les nombreuses défections dont les autres équipes nationales ont également fait l'objet. Dès lors, un sérieux sentiment d'inachevé ne peut que légitimement habiter les esprits suisses, tant il est vrai que l'Helvétie du hockey n'avait jamais parue aussi proche du dernier carré depuis 1998. Sans compter que depuis lors, aucun adversaire en quart n'avait semblé aussi faible que l'Allemagne d'hier.

«Il faut bien se souvenir d'où l'on vient, a insisté Simpson faisant référence aux défections sérieuses ou fantaisistes de certains piliers du groupe et au travail fourni pour mener à bien l'édification d'un nouveau cadre national. Je suis fier de mes joueurs qui ont fait preuve d'un esprit de corps et d'un engagement sans défaut. Ils ont affiché leur fierté de porter les couleurs nationales», s'est-il réjouit avant de prévenir de façon détournée les internationaux restés au pays: «cela comptera à l'avenir».

Il est vrai que seuls sept des cadres olympiques avaient daigné prolonger leur harassante saison et rechausser les patins en Allemagne. C'est dire si le chemin de la cohésion qui a mené la Suisse jusqu'à la cruelle désillusion de Mannheim a été compliqué et semé d'embûches. Circonstancié, le bilan helvétique 2010 est gage d'un avenir plus proche des sommets mondiaux ? Difficile de se prononcer. «Moins talentueux sur le papier que son prédécesseur (n.d.l.r : la Suisse n'avait pas passé le cap du tour intermédiaire l'an passé lors de «son» Mondial à Berne et Zurich), ce groupe est allé plus loin. Il est clair que la défaite contre l'Allemagne est rageante et qu'elle me reste en-travers de la gorge, mais l'ensemble de notre œuvre est globalement positif », s'est persuadé un coach national soucieux d'aller de l'avant.

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