Neuchâtel Malgré sa liaison avec une élève ado, le prof de judo peut encore enseigner
Jugé fin 2020 pour avoir envoyé des photos et des vidéos de lui en train de se masturber à l’une de ses élèves mineures, un moniteur de judo a été condamné. Le tribunal a toutefois estimé qu’il pouvait continuer d’exercer.
- par
- vsm

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Entre février et mars dernier, un professeur de judo basé à Neuchâtel avait envoyé à une élève des clichés et des vidéos dans lesquels il se masturbait et lui avait demandé de faire de même: il avait 26 ans, et elle 15, relate le quotidien «Arcinfo». Le père de la jeune femme a alors déposé plainte estimant que le professeur avait profité de son statut professionnel pour obtenir des prestations sexuelles de la part de l’ado.
Le tribunal a tranché en janvier: le prévenu a écopé de 80 jours-amende à 94 francs avec trois ans de sursis, pour des actes d’ordre sexuel avec des enfants et pornographie. Cependant, le judoka n’a pas été reconnu coupable d’abus de détresse. La raison: le moniteur et son élève entretenaient une relation amoureuse qui est d’ailleurs encore d’actualité.
De son côté, le club de judo a décidé de s’en remettre à la justice neuchâteloise: «Si le tribunal avait prononcé une interdiction de pratiquer l’enseignement du judo, nous l’aurions respectée», explique l’un des dirigeants. Le prof peut donc continuer à donner des cours dans l’établissement. Les dirigeants des lieux signalent qu’ils se montreront plus vigilants dans le futur.