GenèveUn prof frappé, six élèves embarqués par la police
La situation est tendue au Cycle du Renard. Mercredi, une altercation entre un groupe de mineurs et un enseignant a conduit à une intervention de police.
- par
- lfe

La situation est chaotique au Cycle du Renard.
La police qui intervient dans un Cycle d'orientation, six élèves mineurs embarqués dont certains menottés... La scène, ahurissante, s'est pourtant produite mercredi dernier au Renard, établissement du Secondaire I d'Aïre-le-Lignon. Selon les informations de la «Tribune de Genève», un enseignant a été battu par un groupe d'élèves. Une prof, désormais en arrêt maladie, avait précédemment reçu un coup de pierre dans le dos. La police genevoise est même intervenue dans l'enceinte de l'établissement, a indiqué vendredi un porte-parole des forces de l'ordre à l'ats.
Visiblement, parmi les ados âgés de 12 à 15 ans qui fréquentent ce Cycle, une petite bande fait la loi. Le corps enseignant, ne se sentant pas soutenu, a voulu organiser une conférence de presse, refusée par la direction. L'idée d'une grève a aussi été avancée. Pour l'heure, elle est mise de côté. Mais le Département de l'instruction publique et la direction du Renard affirment avoir déjà pris des mesures. Un élève aurait été muté.
Supervision mise en place
Généralement, les autorités ne donnent pas d'informations sur ces affaires qui impliquent des mineurs, ce qui ne signifie pas que rien n'est fait. Le porte-parole du département de l'instruction publique (DIP) Pierre-Antoine Preti a relevé «que toute agression confirmée dans un établissement scolaire est sévèrement sanctionnée».
«Aucune violence ne sera tolérée dans les établissements scolaires, que ce soit à l'encontre des élèves ou des collaborateurs», a ajouté M.Preti. Au cycle du Renard, le DIP a mis en place une supervision pour les enseignants afin de les aider à gérer des classes difficiles de 11e CT (communication et technologie).
Précédent au printemps
Au mois d'avril 2019, une dispute avait dégénéré, cette fois au cycle d'orientation de Montbrillant. Un écolier avait entaillé le bras d'un de ses camarades avec un couteau. L'agresseur, mais aussi l'agressé avaient été exclus de l'établissement. A cette époque, la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta avait rappelé que plusieurs actions de prévention à la violence étaient en vigueur dans les écoles genevoises. (lfe/20 minutes/ats)