Hockey-sur-glaceUn projet privé genevois pour la nouvelle patinoire
Les Canadiens écartés par l'État, la nécessité d'une nouvelle enceinte demeure. Des Genevois sont sur les rangs, prêts, autour d'Olivier Plan, notamment.
- par
- Daniel Visentini

Les Vernets sont vieilles. Une nouvelle enceinte moderne est une nécessité pour les Aigles et pour Genève.
Il y a un an, alors que Genève-Servette était au bord du gouffre avant d'être sauvé de la faillite par la Fondation 1890, toutes les bonnes volontés se pressaient au chevet du moribond, avec plus ou moins la réelle intention d'aider. Parmi les gens soucieux d'apporter vraiment leur soutien, il y avait déjà un groupe de Genevois. Qui voyait non seulement l'urgence d'éviter le pire au club, mais aussi l'impérieuse nécessité de préparer l'avenir avec une nouvelle patinoire digne de ce nom. Eh bien le groupe des Genevois est plus que jamais présent. Surtout maintenant que les Canadiens ont été écartés de la course par le Conseil d'État genevois.
Si la Fondation 1890 (portée elle-même par la si puissante Fondation Hans Wilsdorf, soit Rolex), assure l'avenir immédiat de Genève-Servette, le dossier épineux de l'indispensable nouvelle enceinte est toujours en suspend. Les Canadiens ont donc été boutés hors des débats, avec leur faramineux projet qui avoisinait les 400 millions alors qu'ils doivent encore de l'argent au GSHC. Le conseiller d'État Thierry Apothéloz a précisé toute l'attention qu'il portait à ce besoin impératif de nouvelle patinoire en même temps qu'il éconduisait les Canadiens. Il évoquait un possible projet, toujours au Trèfle-Blanc, 100% public, mi-public mi-privé ou 100% privé.
Selon nos informations, un groupe de Genevois est prêt à reprendre le dossier pour développer un projet privé. Ils sont déjà 24 personnes impliquées dans différents aspects à avoir travailler sur le sujet. Il se murmure avec de plus en plus d'insistance que le dossier est déjà très avancé, au niveau du financement comme au niveau du projet global. Surtout: ce projet ambitieux placerait Genève-Servette au coeur de l'opération, avec des possibles rentrées d'argent régulières et substantielles dans la durée.
Mais qui est derrière ce dossier? Pour la première fois son nom sort ouvertement: il s'agit d'Olivier Plan. Ce Genevois de 45 ans, très présent dans l'immobilier de la place, n'est pas seul dans ce projet. Il est notamment épaulé par Pierre-Alain Schussele. Cette opération privée n'oublie pas le club et permettrait à l'État et à la Ville d'éviter de se creuser la tête pour trouver un financement public. Idem pour l'amortissement et l'entretien qui seraient à charge de la communauté si un projet public voyait le jour.
À l'heure où les Aigles ont accompli un miracle en se qualifiant pour les play-offs, eux qui luttent contre l'ogre Bernois depuis ce samedi, la perspective de ce projet privé retiendra sans nul doute toute l'attention du club. Mais aussi des autorités politiques, puisque l'urgence est réelle: Swiss Ice Hockey fait pression depuis longtemps déjà pour que Genève-Servette trouve une solution de remplacement aux Vernets, vétustes notamment en matière de sécurité. Le projet genevois semble très sérieux, local, crédible: des atouts majeurs. Affaire à suivre sous peu, sûrement.