BerneUne pub pour Exit indigne des passagers des trams bernois
Des voyageurs se sont plaints auprès de Bernmobil après avoir découvert une annonce pour le suicide assisté. Exit explique qu’il s’agit d’une «campagne d’attention».
«Exit. Accompagné avec le cœur. S’inscrire tout simplement». Tels sont les mots inscrits sur des annonces pour Exit, l’association pour le droit à mourir dans la dignité, que l’on trouve actuellement dans les trams bernois. Une publicité inappropriée aux yeux d’un lecteur reporter. «Je n’en ai pas cru mes yeux quand j’ai vu la publicité. C’est presque comme si on m’invitait à me suicider. Je trouve qu’une telle publicité est tout à fait déplacée», déclare-t-il.
Il assure n’avoir rien contre le fait de pouvoir choisir le suicide assisté en cas de maladie. «Je trouve même que c’est une bonne chose que cette option existe. Mais sur le chemin du travail, je n’ai pas besoin d’être confronté à ce genre de publicité. Cela ne fait que déprimer», déplore-t-il.
Danièle Bersier, porte-parole d’Exit, explique que «les affiches ne sont pas une campagne publicitaire, mais avant tout une campagne d’attention, pour laquelle les transports publics se prêtent bien en raison du nombre élevé de passagers». Les affiches devraient être placardées pendant deux semaines dans les trams et les bus des villes de Bâle, Berne et Zurich.
«Pas moralement incorrect»
La compagnie de transport public, Bernmobil, a pour l’instant reçu deux plaintes de la part de voyageurs. «Pour autant que nous puissions en juger, c’est la première fois qu’Exit fait de la publicité dans nos véhicules», affirme Rolf Meyer, responsable de la communication. «La publicité d’Exit est protégée par la liberté d’expression», ajoute-t-il.
Bernmobil précise enfin que la publicité n’a rien à voir avec la position de l’entreprise de transport vis-à-vis du suicide assisté car «elle a loué les surfaces publicitaires». D’ailleurs, elle se réserve le droit de «refuser par exemple la publicité pour l’alcool, la publicité discriminatoire ou la publicité qui va à l’encontre d’autres dispositions légales ou des bonnes mœurs», conclut Rolf Meyer.