Army Calendar 2012: Un recrutement sexy lancé en Suisse romande

«La première édition de l'Army Calendar date de 2006. Il s'agit d'un calendrier qui met en scène des filles majeures dans des poses érotiques en tenue militaire ou avec du matériel militaire», explique Oscar Broghammer, chargé de communication de l'«Army Calendar».

Les participantes sont, en général, des filles qui n'ont jusqu'alors jamais posé devant un photographe professionnel, précise-t-il. «C'est l'occasion pour elles d'obtenir ainsi des photos de qualité qui peuvent ensuite leur permettre de se présenter à d'autres shootings», poursuit-il.

Il relève que pour l'heure, aucune Romande, «à part une Biennoise», a participé à ce projet. «Elles sont pourtant les bienvenues. Nous sommes toujours en quête de nouveaux modèles, y compris en Suisse romande!», souligne Oscar Broghammer. Pour lui, si des «Welsche» n'ont pas encore franchi le pas c'est peut-être parce qu'elles sont intimidées par le fait de devoir se déplacer outre Sarine pour poser. Une autre explication serait tout simplement que, contrairement au «Calendrier paysan», l'«Army Calendar» n'est pas connu en Suisse romande.

«Les filles ne reçoivent pas d'honoraires au sens strict du terme. Nous payons un montant pour les frais (n.d.l.r. : la somme de 600 fr. est articulée en coulisse) et elles reçoivent un certain nombre calendriers qu'elle peuvent vendre (29fr.90 pièce) à leur compte», relève encore Oscar Broghammer.

Excitant pour les uns, ce calendrier s'est aussi avéré énervant pour d'autres... Lors de la session d'automne 2005, le sujet a même été abordé devant les parlementaires du Conseil national. Ulrich Schlüer, un élu UDC du canton de Zurich, avait demandé si l'armée suisse avait donné son aval à ce projet. Dans sa réponse, Samuel Schmidt, alors président de la Confédération et à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), avait expliqué que le DDPS s'était clairement distancé de cette initiative privée.

Il avait précisé que le DDPS avait également entrepris diverses mesures juridiques pour garantir que le nom «Swiss Army Calendar» ne soit pas utilisé avec des photos de femmes à moitié nues et des équipements de l'armée suisse. «En 2005, le président Samuel Schmid voulait interdire la vente de ce calendrier avec le nom «Army-Calendar». Le 27 octobre 2005, le tribunal de Berne a décidé que nous pouvions toutefois bien le commercialiser sous ce nom», indique Oscar Broghammer.

«Le tirage de l'édition 2010 de ce calendrier coquin était de 2000 exemplaires. 400 exemplaires partent en Allemagne, 100 dans le reste du monde, le solde est commercialisé en Suisse. Les personne qui achètent le calendrier sont des clients qui aiment les belles photos un petit peu érotiques mais pas pornographiques» conclut le chargé de communication du calendrier.