Tour de FranceUn repenti à grande gueule
David Millar a connu l'ombre et la lumière. Sur le Tour de France, il évoque son statut d'ex-banni et... Fabian Cancellara.
- par
- Oliver Dufour ,
- Rouen

Le Britannique a toujours eu le courage de dire ce qu'il pensait. Et en général, ça plaît!
Le Britannique, 35 ans, a peu changé. Toujours le même franc-parler, dans un langage souvent coloré. La même dégaine. Et surtout la même envie, malgré son riche palmarès. David Millar a tout vécu. Les sommets et les abîmes. Des victoires d'étape sur tous les grands tours et 2 médailles mondiales en contre-la-montre. Mais aussi deux ans d'arrêt pour dopage (2004-2006).
De retour, le vétéran s'efforce de mériter sa seconde chance. «Je dois juste être satisfait d'être là, a-t-il confié. Putain, c'est bon d'être à nouveau moi-même!» L'an dernier, «Millar-Time» a tenu à dire sa vérité. Son livre, «Racing Through the Dark» (n.d.l.r: «Courir dans l'obscurité»), lui a permis de raconter son passé. Et de s'en repentir. «Je regrette de m'être dopé, ça me rend fou», a-t-il récemment partagé dans «L'Equipe». A-t-il depuis subi plus d'hostilité? «Mon Dieu, non! a clamé le natif de Malte. Au contraire, j'ai été félicité.»
Egalement spécialiste du «chrono», Millar partage cette année d'autres points communs avec Fabian Cancellara. Fin mars, il s'est fracturé la clavicule, avant de revenir au Tour de Bavière, comme le Bernois. De quoi se sentir proche de «Fäbu». «J'ai beaucoup de respect pour lui, c'est un grand. J'adore le voir à son meilleur niveau.» Saurait-il le battre? «J'aimerais en tout cas gagner une étape», a-t-il affirmé. Pourquoi pas lundi à Besançon...