VaudUn requérant sous-louait l'appart qui lui était fourni
Des migrants se font de l'argent avec les logements qu'ils sont censés occuper. L'un d'eux vient d'être puni.
- par
- Christian Humbert
L'EVAM est propriétaire de 362 appartements et en loue 1255 autres.
La pénurie de logements fait naître de tristes vocations. Un requérant d'asile irakien, débouté en juin 2013, a ainsi sous-loué le studio lausannois que lui payait l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM).
Les nouveaux occupants, un couple attiré par une annonce sur internet, en ont fait les frais. Alors qu'il avaient déboursé 1216 francs, ils ont dû partir peu après leur installation, quand un collaborateur venu expulser l'Irakien a constaté l'arnaque.
Les faits ont été dénoncés en septembre 2013. Le couple, dont la femme était enceinte, a eu dix jours pour quitter le domicile occupé illégalement. Un logement d'urgence lui a été proposé. L'escroc, déjà condamné dans le canton de Fribourg, vient d'écoper de 30 jours de prison et de 200 fr. d'amende. Trop tard, le filou a disparu dans la nature.
L'EVAM est propriétaire de 362 appartements et en loue 1255 autres. Près de 5000 requérants en bénéficient. Les cas d'arnaques ne sont pas nombreux, si l'on en croit Evi Kassimidis, porte-parole de l'EVAM. «Nous constatons quatre cas de sous-location et cinq dossier de colocation par an, à la suite de contrôles-surprise», note-t-elle, sans exclure que des cas échappent aux investigations. Les contrats soulignent pourtant l'interdiction de sous-louer.