GenèveUn serpent se cachait dans son joli bouquet
Une couleuvre a créé l'émoi dans le quartier de la Servette la semaine passée. Un homme, certainement son propriétaire, l'a récupérée.
- par
- Marine Guillain

La bête américaine sest échappée dun bouquet hollandais.
Elle pensait avoir acquis d'inoffensifs végétaux. C'est dire la surprise qu'a eue cette cliente de la Coop de la Servette, mercredi, lorsqu'elle est tombée nez à nez avec un serpent caché dans les gerberas. «Elle était chargée, avec des sacs dans chaque main, narre un témoin. Elle a lâché le bouquet et frissonnait d'effroi, j'ai d'abord cru qu'elle était folle!»
Un attroupement s'est formé dans la rue. Les gens hésitaient, ne sachant que faire avec le reptile, une couleuvre des blés. Choquée, la femme n'osait plus s'approcher des fleurs. «Mais je rêve, je rêve!» scandait-t-elle. Puis elle est retournée dans le grand magasin pour se faire rembourser.
Un animal de compagnie comme un autre
Un jeune homme est alors sorti alors de la Coop et s'est approché. «Il a ramassé le serpent, l'a mis dans sa poche et est parti sans un mot», raconte une autre témoin. Selon elle, il avait l'air de s'y connaître. «C'était peut-être bien le propriétaire de la bête. Il est interdit de se balader avec un reptile de la sorte, hasarde-t-elle, alors il s'est éclipsé discrètement.» En fait, précise le Vivarium de Meyrin, posséder un serpent est permis «s'il n'est pas venimeux et ne dépasse pas 3m à la taille adulte.» En l'occurrence, la couleuvre des blés, une espèce américaine ne vivant pas en Suisse, répond à ces critères.
Dédommagement à bulles
Après enquête, la Coop pense à une mauvaise blague. Les fleurs venaient de Hollande. Rien ne permet d'affirmer que la bête a voyagé avec elles. Tous les bouquets ont été inspectés. Aucun autre reptile n'y nichait. La cliente, elle, a reçu du champagne.
Même jour, autre reptile
Les pompiers nont pas été appelés sur laffaire du serpent de la Servette. Un autre animal à sang froid les a occupés, mercredi. «Un serpent sest fait rouler dessus aux Eaux-Vives, indique le commandant Schumacher. Nous lavons récupéré à laide de crochets et placé dans une boîte sécurisée». Les hommes lont ensuite transporté au vivarium de Meyrin afin quil soit pris en charge. «Nous avons une quinzaine de cas de ce genre par an», note le chef des sapeurs. Ses collaborateurs reçoivent une petite formation chaque année pour apprendre à se comporter face aux reptiles.