Lausanne (VD): Un studio parie sur un jeu de voitures avec des NFT

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Lausanne (VD)Un studio parie sur un jeu de voitures avec des NFT

Les développeurs de «Alpha League Racing» participent à un hackathon avec un module pour démocratiser l’organisation de compétitions dans la blockchain Solana.

par
Laurent Favre

Les cours de cryptomonnaies ont vécu une année noire en 2022 avec notamment l’effondrement de la plateforme d’échange FTX. Cela n’a pas suffi à casser la dynamique des développeurs de «Alpha League Racing» (ALR), un jeu de voitures web3 conçu sur la blockchain Solana. Ils sont engagés dans un hackathon, qui court jusqu’au 14 mars, pour espérer rafler la prime de 30’000 dollars promise au vainqueur de leur catégorie. «On espère gagner. C’est aussi l’opportunité d’avoir de la visibilité car tous les investisseurs de l’écosystème Solana font partie du jury», s’enthousiasme Emmanuel Bernard dans son appartement lausannois.

Emmanuel Bernard et Jonathan Fellrath sont à l’origine du jeu de voitures ALR avec leurs collègues Matt, Robin, Xav et Chris.

Emmanuel Bernard et Jonathan Fellrath sont à l’origine du jeu de voitures ALR avec leurs collègues Matt, Robin, Xav et Chris.

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L’équipe décentralisée d’ALR compte convaincre le jury avec un module permettant à tout un chacun d’organiser des courses dans ALR. «Ce sera le premier jeu qu’on va utiliser avec cet outil. Mais le but est de créer un outil ouvert qui peut intégrer tous les jeux vidéo de l’écosystème et même au-delà», note le développeur.

Cela permettra aussi d’apporter une plus-value à ALR, «un jeu de voitures web3 à la “Hot Wheels” mélangeant Mario Kart et jeu de simulation». Accessible sur Android, sur le navigateur web et bientôt sur iOS, le jeu compte un noyau dur de 500 joueurs. «Nous sommes tous assez passionnés par les jeux de voitures, note Jonathan Fellrath. Nous ne voulions pas refaire un énième jeu de voitures avec tout ce qui existe déjà. Mais par contre, apporter de nouvelles choses avec le NFT, c’est quelque chose qui nous a poussés à partir sur un jeu de voitures».

Les développeurs d’ALR sont en tout cas convaincus que les NFT font partie du futur des jeux vidéo. «Dans un jeu web 2.0, quand on achète un skin, on est propriétaire du skin le temps du jeu, mais quand le jeu s’arrête, c’est perdu. On est donc propriétaire de rien du tout. C’était juste un achat volatil appelé à disparaître», argumente Jonathan. «Dans notre exemple, enchaîne Emmanuel, les utilisateurs peuvent collectionner des morceaux de circuits: un virage, une ligne de départ, un looping, un saut, un boost… Comme chaque élément est un NFT, je peux le collectionner et avec un outil l’assembler et créer un circuit qui devient à son tour un nouveau NFT. Donc quand je "mint" mon circuit, ça crée des nouveaux modèles d’affaires. Ce sont les joueurs qui créent la valeur et qui négocient la valeur. Et c’est là que la blockchain prend tout son sens!»

À l’exemple de ce hackathon, la Solana Foundation basée à Zoug multiplie de son côté les événements pour favoriser l’essor de sa blockchain en attirant des développeurs comme ceux du jeu ALR.

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