Emirats arabes unis: Un Suisse condamné à 15 ans de prison

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Emirats arabes unisUn Suisse condamné à 15 ans de prison

Un homme d'affaires suisse est accusé d'une fraude présumée portant sur 1,5 milliard de dollars alors qu'il travaillait pour l'un des émirats.

Image d'illustration.

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AFP

L'homme d'affaires a été condamné à 15 ans de prison par un tribunal aux Emirats arabes unis, ont indiqué mercredi les autorités locales.

L'homme d'affaires Khater Massaad a toujours clamé son innocence. Il a indiqué à l'agence Associated Press (AP) d'Arabie saoudite que les charges retenues contre lui faisaient partie d'une vendetta lancée contre lui par le gouvernement de Ras al-Khaïmah.

Escroquerie

Le jugement du tribunal ordonne à M. Massaad et à un associé de rembourser 17,2 millions de dollars que l'émirat les accuse d'avoir détournés dans une escroquerie, qui impliquait des détournements de fonds publics en lien avec un projet portuaire en Géorgie.

M. Massaad a géré le fonds souverain de Ras al-Khaïmah et est proche de l'actuel dirigeant de ce petit émirat. Il a également permis l'établissement d'activités majeures dans le secteur des céramiques, dans le nord de l'émirat.

Ancien diplômé en mathématiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Kather Massaad, était, en 2009 au moins, directeur de RAKIA, la structure qui pilote le développement économique de l'émirat. Il est aussi le fondateur de RAK Ceramics, la première entreprise mondiale de céramique. Il avait lancé l'idée d'une collaboration entre la Suisse et l'émirat pour un campus offshore de l'EPFL à Ras al-Khaïmah.

Allégations réfutées

Un article publié l'an dernier dans un média d'Etat émirati prétend que l'homme d'affaires a fui le pays après avoir été interrogé sur ses affaires en 2012. M. Massaad a des intérêts commerciaux dans plusieurs pays, dont le Liban et l'Arabie saoudite. Ras al-Khaïmah affirme qu'il a par le passé été reconnu coupable de fraude et d'autres activités criminelles.

Arrêté en septembre à Djedda en Arabie saoudite - où il se trouve toujours -, M. Massad réfute catégoriquement les allégations portées contre lui. Il affirme que la dernière condamnation survient après un procès à huis clos dans lequel il n'a pas eu la possibilité d'engager un conseiller juridique pour se défendre.

«Je suis simplement choqué d'entendre cela dans les nouvelles», a indiqué M. Massaad à AP. «Personne ne m'a informé de quoi que ce soit».

Demande d'extradition

Les autorités émiraties tentent d'extrader M. Massaad depuis septembre. Ce dernier refuse de dire s'il était libre de quitter l'Arabie saoudite.

Contacté par l'ats, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indique qu'il assiste en Arabie saoudite un citoyen suisse dans le cadre de la protection consulaire. Pour des raisons de protection des données et de la personnalité, il ne donne cependant pas davantage de renseignements. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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