AllemagneUn tapis de prière pour épargner les genoux
Pour éviter les douleurs aux genoux lors de la prière, un Turc musulman résidant en Allemagne a mis au point un tapis orthopédique qu'il indique vendre dans le monde entier.
Le tapis, qui au premier regard ressemble à tous les tapis de prières, est équipé en dessous de petits coussinets, aux endroits où l'on pose ses genoux, ses pieds et son front. Dans ces coussinets, «une mousse spéciale, très stable, qui ne s'abime pas», inventée par Adnan Pirisan, un Turc de 50 ans, arrivé à dix ans en Allemagne. Il ne révèlera pas la composition de cette mousse. «Secret de fabrication», justifie-t-il.
«J'ai déposé mon brevet en 2009 et depuis nous produisons dans trois villes de Turquie. Nous vendons environ 3000 tapis par an», a indiqué M. Pirisan dans un entretien par téléphone avec l'AFP. Le tapis, quand il est replié, peut se transformer en coussin ou en petit sac, dans lequel on peut mettre «son livre de prière et ses médicaments», a-t-il encore décrit.
La firme de M. Pirisan, «Pirisec» --ce qui signifie la vraie voie-- vend essentiellement sur internet, mais dispose de points de vente en Allemagne, en Turquie, au Koweit et à Dubai. Décliné en trois catégories --standard pour 39,50 euros, luxe et enfant--, le tapis orthopédique a trouvé preneur partout de l'Allemagne à la Turquie en passant par la France, les Etats-Unis et Singapour.
«Je souhaiterais faciliter la prière à chacun...»
M. Pirisan, qui a inventé ce tapis après avoir lui même souffert de douleurs aux genoux, souligne, dans un entretien au quotidien «Frankfurter Allgemeine Zeitung»: «Les musulmans prient en général cinq fois par jour, s'agenouillant par conséquent quarante fois, pendant 15 à 20 secondes. Et pendant le Ramadan, nous nous agenouillons même jusqu'à 60 fois par jour».
Questionné par ce journal pour savoir s'il voulait vendre ses produits pour d'autres religions, les catholiques devant également souvent s'agenouiller, M. Pirisan a répondu connaître surtout des protestants. Puis d'ajouter: «Je dois faire une recherche, peut-être que je vais y réfléchir. Pas parce que cela pourrait devenir un business. Mais parce que je souhaiterais faciliter la prière à chacun, qu'il soit musulman, protestant ou catholique». (afp)