Afrique du SudUn testicule, des doigts et une oreille arrachés
Deux chimpanzés ont atrocement mutilé un étudiant de 26 ans. Le malheureux a notamment eu plusieurs doigts, une de ses oreilles et un de ses testicules amputés par les primates en colère.
Jeudi 28 juin, Andrew Oberle, un primatologue américain de 26 ans, a été la victime d'un terrible accident dans le «Chimp Eden Sanctuary», un parc animalier où il travaille et qui est situé dans l'est de l'Afrique du Sud. Des grands singes victimes de mauvais traitements sont recueillis dans ce «paradis».
Alors qu'il se trouvait proche d'une clôture dans une zone fermée au public, deux chimpanzés, nommés «Nikki» et «Amadeus», ont empoigné le jeune homme puis l'ont traîné sous ladite clôture, électrifiée, pour ensuite l'agresser sauvagement. «Quand nous l'avons trouvé, il était en position foetale et souffrait de graves blessures, des lacérations, des lésions cutanées, des amputations partielles de la tête aux orteils», a déclaré un porte-parole des services de secours sur place.
Une oreille et un testicule arrachés
«Il a perdu une oreille, plusieurs doigts et orteils, il présente des blessures très profondes, sa peau et ses muscles ont été totalement arrachés sur une jambe et un bras, et il a des fractures», a ajouté ce médecin. Andrew Oberle a aussi perdu un testicule durant l'agression.
Son état était toujours stationnaire mardi, sous anesthésie après avoir subi une intervention chirurgicale de six heures. Le jeune homme, diplômé d'une université californienne, travaillait à Chimp Eden Sanctuary où il étudiait les chimpanzés dans le cadre de ses études.
Les singes ne seront pas euthanasiés
Sa mère, arrivée en Afrique du Sud, avait déclaré lundi au quotidien de langue afrikaans Beeld que son fils était conscient du danger: «Il aime ces animaux depuis qu'il est petit, et j'espère qu'il les aimera encore après cela», avait-elle dit.
Le responsable de l'enquête, Dries Pienaar, a estimé que les deux animaux avaient dû se sentir menacés. Selon lui, ils ont réagi comme des animaux sauvages défendant leur territoire.
Pour cette raison, les autorités locales et les responsables du parc ont décidé de laisser la vie sauve aux deux agresseurs. Ils étaient dans un tel état d'excitation, a précisé Dries Pienaar, qu'ils ont failli briser le pare-brise du véhicule avec lequel les responsables du parc ont tenté de les éloigner de leur victime.
Une attaque d'une violence inattendue
«Je connais bien les chimpanzés, je n'aurais jamais pensé qu'ils étaient capables de faire ça», a-t-il témoigné, stupéfait de la violence de l'attaque.
L'un des singes, qui s'est calmé après l'incident, est resté dans le parc. L'autre, blessé par balles lors de la tentative d'intervention des secours, a été transporté au zoo de Johannesburg pour y être soigné. (afp)