Voile: «Un tour du monde, c'est pas aller au supermarché»

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Voile«Un tour du monde, c'est pas aller au supermarché»

Bernard Stamm va prendre mercredi le départ de sa première Barcelona World Race. Il se dit confiant, mais préfère ne pas se mettre de pression.

par
Laurent Morel

C'est presque un «hasard» selon ses dires, mais le Vaudois va faire équipe avec Jean Le Cam pour le tour du monde à la voile sans escale dont le départ sera donné le 31 décembre à 13h. Après avoir perdu son bateau, complètement détruit, Bernard Stamm, 51 ans, a monté en six mois un nouveau projet avec le navigateur français, sur un autre 60-pieds, loué pour l'occasion.

Huit embarcations sont engagées. Avec votre expérience, vous partez favoris.

Je ne suis pas sûr. Il y a beaucoup de concurrence, notamment avec Alex Thomson et Pepe Ribes, qui ont le bateau le plus rapide à mon avis.

Rassurez-nous, vous partez tout de même pour gagner?

C'est clair. Mais ça reste un tour du monde. On ne le réalise pas comme on va au supermarché. Notre bateau est conciliant, pas susceptible. Il est âgé mais a suivi les évolutions techniques. Ce n'est plus le même que celui qui a gagné le Vendée Globe en 2009.

Vous avez perdu un bateau, que vous aviez bâti. Comment vous-êtes vous remis du choc?

Il faut d'abord se convaincre qu'on n'a pas commis d'erreur de navigation. C'est frustrant. J'ai l'impression de lui faire des infidélités sur cette course. Mais il faut éviter de rester dans le doute et poursuivre sa route.

Etes-vous prêt à vivre durant trois mois avec Jean Le Cam?

On s'entend très bien, mais je le connaîtrai mieux après l'épreuve. A deux, c'est moins contraignant physiquement.

Vous serez en mer pour le passage à 2015. Avez-vous prévu du champagne?

Le réveillon attendra une ­année. On va se concentrer sur la course pour ne pas se faire larguer dès le début, même si le vent s'annonce un peu mou au départ.

Twitter, @LaurentMorelLMO

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