Un tunnel entre Morges et Allaman: une piste «privilégiée»

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Ligne Lausanne-GenèveUn tunnel entre Morges et Allaman: une piste désormais «privilégiée»

L’Office fédéral des transports se prononce pour une part de tronçon souterrain entre les deux communes vaudoises. Le Conseil fédéral, et à la fin le Parlement, devront l’avaliser.

par
Yannick Weber
Pauline Rumpf
Quand ça coince entre Lausanne et Genève, c’est fichu: il n’y a pas d’itinéraire alternatif. Les tronçons souterrains sont souhaités de vive voix.

Quand ça coince entre Lausanne et Genève, c’est fichu: il n’y a pas d’itinéraire alternatif. Les tronçons souterrains sont souhaités de vive voix.

Laurent Guiraud

C’était la débandade vendredi après-midi: l’Office fédéral des transports (OFT) et les CFF annonçaient que le chantier de la gare de Lausanne allait avoir bien plus de retard que prévu initialement. Mais comme pour mettre un peu de baume au cœur des pendulaires et des autorités locales, une autre nouvelle a été annoncée. Sur la ligne entre Lausanne et Genève, un autre chantier pourrait voir le jour. Celui d’un tunnel souterrain entre Morges et Allaman pour améliorer sensiblement le service entre Lausanne et Genève. 

«L’OFT est arrivé à la conclusion que c’était la variante qui mérite d’être défendue et nous allons la proposer, dans le courant de l’année, au Conseil fédéral», confirme Florence Pictet, sa porte-parole. C’était en tout cas un souhait commun des cantons de Vaud et de Genève, qui militaient pour cette solution depuis un certain temps déjà. 

Plus tard que 2035

Le Conseil fédéral devra décider d’inclure ou non cette solution dans son programme «Étape d’aménagement 2035», qui prévoit déjà une nouvelle voie entre Morges et Allaman mais dont la forme restait à déterminer. S’il le fait, ce sera ensuite au Parlement d’avaliser ou non sa réalisation.

Un tunnel à double voie, souterrain, aura un avantage certain sur la desserte entre les deux villes romandes. Mais il coûtera aussi bien plus cher qu’une nouvelle voie en surface. L’an dernier, les Conseils d’Etats vaudois et genevois plaidaient pour une mise en service en 2035. Un horizon de temps qui s’annonce déjà «très optimiste», doit admettre l’OFT. 

La nouvelle réjouit la conseillère d’État vaudoise Nuria Gorrite, qui voudrait toutefois aller encore plus loin. «On a besoin d'une ligne 100% enterrée sur ce qui est le seul tronçon non redondant du pays. Dès qu’il y a un incident, le trafic s’arrête, c'est une situation impossible, dit-elle. On ne peut pas continuer avec un réseau de grandes lignes nationales en Suisse alémanique, en parallèle d'un vieux réseau pas entretenu en Suisse romande.»

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