NeuchâtelUn vigneron colérique échappe à la prison, le verdict s’est fait attendre
Un Neuchâtelois avait multiplié les infractions de la route et crevé les pneus d’un voisin en 2021. Le prévenu a écopé de 180 jours-amende à 30 francs avec sursis pendant deux ans et de 1000 francs d’amende.
- par
- Marc Fragnière

Le Tribunal de l’Hôtel de Ville de Neuchâtel où s’est déroulée l’audience en février dernier.
Un vigneron bevaisan, qui avait notamment heurté deux piétons en février 2021, au volant de sa camionnette, et poursuivi sa route sans se soucier de leur état, a été reconnu coupable par le Tribunal de Police. Le juge Bastien Sandoz n’a toutefois pas suivi le ministère public qui avait réclamé sept mois de prison avec sursis. Pour des infractions graves à la loi sur la circulation routière, une violation des devoirs en cas d’accident et des dommages à la propriété (entre autres), le magistrat a condamné l’homme colérique à 180 jours-amende à 30 francs avec sursis pendant deux ans et à 1000 francs d’amende.
Le sexagénaire devra également payer 1494 francs avec intérêts à 5% à un voisin à qui il avait crevé les pneus à plusieurs reprises. Cette somme couvre les frais d’installation d’une caméra de surveillance, un dispositif mis en place par le riverain, afin de confondre l’auteur des malveillances. Le vigneron irascible devra en outre verser une indemnité de 2000 francs pour les frais inhérents à la procédure au père de famille qu’il avait blessé en le heurtant avec son véhicule . Enfin, les frais de la cause, arrêtés à 3925,90, ont été mis à la charge du prévenu.
Le jugement a mis du temps à tomber
Il a fallu dix mois à la justice neuchâteloise pour rendre son verdict. De quoi agacer les parties plaignantes, au point que Me Victoria Leuenberger, défenderesse d’une des victimes du vigneron-chauffard avait mis en demeure le tribunal. L’affaire était-elle d’une complexité hors norme justifiant un tel délai de traitement? Il semble que non. Par la voix de sa secrétaire, le juge Bastien Sandoz a simplement évoqué une surcharge de travail pour expliquer le laps de temps séparant l’audience du rendu du jugement.