FranceUne anesthésiste mise en examen pour «meurtre»
Une octogénaire admise en urgence dans un hôpital du Tarn s'est fait administrer une dose mortelle par son anesthésiste. La médecin est mise en examen.

Une octogénaire admise en urgence à l'hôpital s'est fait administrer une dose mortelle par son anesthésiste.
Une médecin anesthésiste, soupçonnée d'avoir euthanasié une patiente octogénaire le 12 décembre à l'hôpital de Lavaur (Tarn), a été mise en examen vendredi pour «meurtre» et placée sous contrôle judiciaire, a indiqué à l'AFP le parquet de Toulouse, en charge de l'affaire.
L'infirmière qui a injecté la dose mortelle, sous l'autorité de l'anesthésiste, a été «placée sous le statut de témoin assisté» et n'a donc pas été mise en examen, a précisé le parquet. Selon une source proche de l'enquête, l'anesthésiste de 68 ans aurait reconnu avoir volontairement fait administrer une dose létale de curare à cette octogénaire, qui avait été admise en urgence à l'hôpital.
Vendredi après-midi, un conseil de surveillance de l'hôpital s'est tenu en urgence pour évoquer l'affaire. Fin septembre, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE, organisme consultatif) a jugé que que la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie, qui interdit l'euthanasie et le suicide assisté, ne devait pas être modifiée.
Il a «insisté sur l'impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue et mieux respectée», et «souhaité qu'un nouveau plan gouvernemental de développement des soins palliatifs soit financé». Le gouvernement a déjà assuré que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, puisqu'elle fait l'objet d'une loi à part. (nxp/afp)