Irlande du NordUne bombe désamorcée près du site du G8
Les forces de sécurité d'Irlande du Nord ont découvert une bombe en état de fonctionnement dans un véhicule abandonné à proximité du lieu où les dirigeants du G8 vont se réunir en juin prochain.
Des militaires, spécialisés dans la neutralisation de bombes, ont désamorcé «l'engin actif» découvert vendredi matin à proximité d'Enniskillen, dans le comté de Fermanagh, a précisé la police nord-irlandaise.
Selon cette source, l'engin contenait 60 kg d'explosifs de fabrication artisanale et devait viser un poste de police local.
Le lieu de cette découverte se trouve à 19 kilomètres de l'hôtel de luxe Lough Erne où doivent se réunir les 17 et 18 juin les dirigeants des pays les plus riches (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Japon et Russie).
Le Royaume-Uni assure actuellement la présidence du G8 et la décision d'organiser le prochain sommet en Irlande du Nord a été vue comme un atout majeur pour la province, après des décennies de conflits communautaires.
Pas de blessé
«Heureusement, personne n'a été tué ou grièvement blessé à la suite de cet acte irresponsable», a déclaré Pauline Shields, la responsable de la police d'Irlande du Nord pour le district.
Theresa Villiers, la secrétaire d'Etat chargée de l'Irlande du Nord, a quant à elle affirmé que ce genre d'actes «ne servaient qu'à conforter notre détermination contre les terroristes».
Il n'y a pas eu de revendication immédiate mais plusieurs attaques récentes ont été attribuées aux dissidents républicains qui voudraient voir la province rattachée à l'Irlande.
L'Irlande du Nord, province britannique semi-autonome dotée depuis 2007 d'un gouvernement bi-confessionnel, a connu trente années de violences intercommunautaires qui ont fait 3.500 morts. Un accord de paix ayant conduit au partage du pouvoir entre protestants et catholiques a été conclu en 1998, mais des violences sporadiques se produisent encore.
En 2005, l'IRA (Armée républicaine irlandaise), bras armé des séparatistes catholiques, a renoncé à la lutte armée. Mais des factions dissidentes continuent de contester par les armes l'appartenance de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni. (afp)