Une crèche, fruit du mariage entre le privé et le public
C'est dans l'air du temps. La création d'une crèche d'entreprise ouverte au public relève d'un projet pilote accepté par le Conseil communal hier soir.
Les avantages sont nombreux pour les partenaires de cette collaboration, sollicitée par La Mobilière. D'une part, l'entreprise cherche à fidéliser ses employés, dans un environnement concurrentiel. D'autre part, il s'agit de répondre à un besoin tout en limitant les coûts pour la collectivité locale.
Sur les douze places d'accueil, six seront financées par la ville. «C'est un bon début pour voir si le projet fonctionne et en génère d'autres», explique Viviane Musumeci, cheffe du Service des affaires sociales. L'avantage pour les parents? Rien ne change financièrement. Pour les employés de l'entreprise, «ils auront des tarifs préférentiels». Pour les autres, «nous appliquerons les mêmes barèmes que dans les structures existantes».
Nyon dispose de 271 places en crèche pour les 0-4 ans, ce qui fait d'elle une des villes les plus performantes dans ce domaine, selon Viviane Musumeci. Elle ajoute que la pression est forte pour une politique familiale dynamique. «Nous sommes à proximité de Genève, le canton suisse où les femmes travaillent le plus.»
Si ce genre de mariage reste rare (il existe notamment à Renens et à Lausanne), «tout concorde pour dire qu'il pourrait se développer». D'ailleurs, cette initiative entre exactement dans le cadre de la nouvelle loi sur l'accueil de jour de l'enfance (Laje), actuellement en débat au Grand Conseil.
Sophie Roselli