VaudUne élue s'inquiète pour les cheveux des détenues
La députée Véronique Hurni se souciait que les prisonnières aient accès aux teintures capillaires. Le Conseil d'Etat vient de la rassurer: cette possibilité leur est bien offerte.
- par
- cge
«La dignité d'une détenue peut être mise à mal avec des cheveux non soignés et ainsi nuire à son image. La présentation de ces femmes devant des instances judiciaires ou carcérales avec des cheveux négligés par manque de produit adéquat est très dévalorisant.» Pour la PLR Véronique Hurni, la question de l'accès des détenues vaudoises aux teintures capillaires n'est pas anodine. Elle cite, à ce titre, l'exemple des prisonnières de Hindelbank (BE): «Les femmes qui ont accès à ce système ont une meilleure image de soi et sont plus réceptives aux règles pénitentiaires.» En septembre dernier, la députée vaudoise, par ailleurs membre de la Commission des visiteurs de prison, a donc interrogé le Conseil d'Etat pour faire le point sur la situation dans son canton.
Lors de sa réunion hebdomadaire, mercredi matin, l'Exécutif s'est donc penché sur le sujet. Dans sa réponse, on apprend que les femmes détenues à la prison de la Tuilière à Lonay - tout comme les hommes d'ailleurs - ont la possibilité de se faire couper les cheveux régulièrement. Les détenues peuvent aussi acquérir des produits de teinture mais elles doivent réaliser elles-mêmes leur coloration. Une fois par semaine, celles qui le souhaitent sont escortées jusqu'à un local réservé pour les teintures capillaires. Impossible, en revanche, de conserver les produits dans leur cellule pour des raisons sécuritaires.
«Je vérifierai que c'est bien exact»
«Par cette pratique, le Service pénitentiaire respecte ainsi la dignité des personnes détenues et ne met aucunement à mal leur présentation, notamment face à des instances judiciaires ou administratives», conclut le Conseil d'Etat.
«Cela répond à ma question, réagit Véronique Hurni. J'avais entendu dire que les détenues ne pouvaient pas acheter de produits de teinture. Lors de mes prochaines visites en prison, je vérifierai que c'est bien exact.»