Coronavirus en Suisse: Une étude de l’EPFL prédit encore des milliers de morts

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Coronavirus en SuisseUne étude de l’EPFL prédit encore des milliers de morts

Des épidémiologistes ont modélisé les effets d’une seconde vague de la pandémie. Ils excluent un retour rapide à la vie d’avant.

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L’EPFL travaille en collaboration avec l’Université John Hopkins de Baltimore, aux Etats-Unis.

L’EPFL travaille en collaboration avec l’Université John Hopkins de Baltimore, aux Etats-Unis.

24 Heures / Frédéric Lemail

Une équipe d’épidémiologistes composée de chercheurs de l’EPFL et de la Johns Hopkins University de Baltimore a modélisé les effets pour la Suisse d’une seconde vague de l’épidémie de Covid-19. Le premier scénario considère un taux de reproduction de la maladie de 1,5 (la valeur Ro, qui indique le nombre de personnes contaminées par malade). Ainsi que le rapporte la «Tribune de Genève», un nouveau pic serait alors atteint en juillet ou en août et la capacité maximale de lits en soins intensifs, poussée à 2000 pour l’ensemble du pays, serait frôlée. A la fin de cet épisode, 5 à 6 millions de personnes auraient contracté le coronavirus, pour un nombre de décès compris entre 15’000 et 21’000.

Scénario «tout à fait réaliste»

Ce scénario n’est pas le pire possible, puisqu’en février, avant les mesures de confinement, le Ro atteignait 2,76. Les chercheurs ont aussi planché sur une projection plus optimiste, avec un Ro de 1,2. Ils tablent alors sur un très long pic s’étalant de juillet à septembre, avec 800 personnes aux soins intensifs durant cette période, un total de 5’000 à 15’000 morts et 2 à 5 millions de personnes infectées. «Malheureusement, c’est un scénario tout à fait réaliste», confie à la «Tribune de Genève» Jacques Fellay, professeur à l’EPFL, qui a supervisé l’étude et fait partie de la task force scientifique mise en place par le Conseil fédéral.

Le scientifique constate que les résultats des différentes équipes d’épidémiologistes travaillant sur le sujet sont «remarquablement concordantes» et conclut que «si on revient au mode de vie d’avant, l’épidémie va très probablement nous submerger».

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