Réseaux sociauxUne ex-modèle et influenceuse: «Pourquoi suis-je toujours en vie?»
Leanne Maskell, Britannique de 26 ans, raconte comment elle est passée d'une vie de rêve à la planification de son suicide.
Elle s'appelle Leanne Maskell, mesure 1,80 mètre et a passé la plus grande partie de sa jeunesse à vivre le rêve de millions de jeunes filles. Des séances photos dans des endroits paradisiaques, des couvertures de Vogue, la beauté, la richesse, la Britannique avait tout pour être heureuse. Mais après avoir plus ou moins laissé de côté cette vie effrénée, elle est aujourd'hui l'une des voix les plus critiques sur ce nouveau modèle de consommation.
Et pour cause, le rêve a failli virer au cauchemar pour la jeune femme, qui raconte son histoire dans un livre. «Ma vie était parfaite, j'avais de grandes opportunités, de l'argent, la beauté. Pourtant je me sentais moche. Jusqu'au jour où je me suis réveillée au milieu de la nuit en pleurant à penser: 'pourquoi suis-je toujours en vie?'. Je devais avoir de sérieux problèmes de santé mentale. Après avoir fait quelques recherches sur Google, je me suis diagnostiquée tous les troubles les plus répandus».
«Je n'ai aucune raison de mourir!»
Mais Leanna ne s'est pas arrêtée là, allant jusqu'à planifier son suicide. Une idée qui l'a paradoxalement… sauvée. Décidée à vivre sa dernière semaine sans privation, elle a mécaniquement recommencé à apprécier la simplicité. Un croissant au chocolat et aux amandes le matin, le téléphone laissé de côté et des idées plein la tête pour son «jubilé», elle en est arrivée à une conclusion: «Pourquoi je fais cela? Je n'ai aucune raison d'attenter à ma vie!»
Après cette période sombre mais salvatrice, le mannequin a décidé de se faire soigner… et de supprimer son compte Instagram. Depuis, elle tente de partager son expérience, dénonçant les ravages des réseaux sociaux: «Les influenceurs sur votre 'feed', les adolescentes plus minces que vous qui dansent sur TikTok, les filtres qui changent le visage ou la chirurgie pour ressembler à Kim Kardashian, tout cela est faux».
La modèle de 26 ans accuse les marques et les réseaux sociaux d'entretenir «ces standards impossibles à atteindre». Désormais équilibrée, elle ne s'interdit pas quelques contrats de mannequinat à de rares occasions et son utilisation d'Instagram est beaucoup plus raisonnée. Elle s'est en revanche trouvée un combat: lutter contre les dérives qui l'ont amenée tout près de la mort: «J'ai vécu dans ce faux monde dés l'âge de 13 ans. C'est mon devoir de raconter les dégâts qu'il cause».