Une flopée de festivals, mais le public suivra-t-il?
Le week-end du jeûne genevois va vibrer. Entre musique du monde, electro, rock et théâtre, les festivals se multiplient.
Sound on Water est le nom de ce nouveau festival electro, qui fera ses premiers pas ce soir sur le bateau «Genève». Programmé jusqu'à samedi, il regroupe pas moins de huit formations suisses telles que Boodman, Actaruss 1, Sumo, Plastic Fantastic et bien d'autres. «C'est un signe de santé culturelle et de diversification», commente une déléguée aux affaires culturelles de la Ville.
En effet, près de huit événements festivaliers vont se tenir ce week-end dans le canton. Entre le festival La Bâtie, celui de l'Orangerie, de la Cour des contes, le Grouna Festival et le Vernier Swiss World Festival, le public risque de ne pas savoir où donner de l'oreille.
S'il y en a pour tous les goûts, cette pléthore de festivals ne risque-t-elle pas de créer une concurrence acharnée entre organisateurs? Et n'existe-il pas un risque de voir des événements encore jeunes disparaître? «Il y a deux points de vue, explique Sarah Margot, du festival La Bâtie. D'un côté, les autres fêtes pourraient bénéficier de l'élan de notre festival, mais, d'un autre côté, programmer tant de manifestations en même temps peut compliquer le choix.»
David Margraf, organisateur du festival Sound of Water, répond que son événement collait avec la sortie du magazine Murmure , qu'il est censé soutenir, ainsi qu'avec la Journée mondiale contre le suicide (9 septembre), association qui sponsorise l'événement. Il ne tient qu'aux Genevois de faire leur choix.
Shahïn Ammane