Genève«Une hausse des tarifs TPG est indispensable»
La régie souhaite raugmenter le prix des billets pour ne plus péjorer son offre. La gauche estime que l'Etat doit passer à la caisse, pas l'usager.
- par
- David Ramseyer

Les Genevois ont accepté une baisse du prix des tickets en mars 2013.Puis suite à l'annulation du scrutin, ils ont à nouveau dit "oui" en mai 2014.
Le directeur des TPG semble ne pas avoir d'autre choix : «oui, il faut rehausser les tarifs». Denis Berdoz a estimé jeudi dans la «Tribune de Genève» qu'une telle mesure serait nécessaire d'ici fin 2016 pour aider à compenser les pertes financières dues à la baisse des tarifs votée par le peuple l'an passé. Depuis, il n'y a pas eu de meilleure fréquentation des bus et des trams. Les TPG ont dû réduire leurs prestations.
A l'origine du scrutin sur les tarifs, l'Association de défense des aînés (AVIVO) estime que c'est à l'Etat de faire plus d'efforts pour financer la régie. Si une petite majoration des prix est envisageable, «nous pourrions lancer un référendum en cas de hausse trop importante», menace Jean-François Rochat, membre du comité de l'AVIVO. Pour la section genevoise de l'Association Transports et Environnement, qui était opposée à la baisse des tarifs, «il faut néanmoins respecter la volonté populaire». Son président Thomas Wenger appelle lui-aussi l'Etat à octroyer une rallonge budgétaire à la régie de 5 à 10 millions de fr.
Pas de miracle en vue
«On l'avait bien dit: on ne peut pas vouloir développer les TPG tout en coupant ses ressources !» Pour le député PLR Daniel Zaugg, membre de la commission des transports, «une hausse est non seulement inéluctable mais aussi indispensable». Sinon, pas de miracle selon lui : les prestations des TPG continueront à baisser.
Selon les termes de l'initiative votée l'an dernier, une éventuelle augmentation des tarifs devra obligatoirement passer devant le Grand Conseil pour être appliquée.