Earth HourUne heure sans lumière contre le réchauffement
Sydney a plongé dans le noir, samedi, donnant le coup d'envoi à l'opération «Earth Hour» qui mobilise la planète contre le réchauffement climatique chaque année depuis 2007.
L'Empire State Building, la Tour Eiffel et le Kremlin, mais aussi de nombreux autres monuments à travers le monde, ont plongé dans le noir samedi pendant une heure pour attirer l'attention sur le changement climatique. Une vingtaine de villes suisses ont participé à l'événement.
Le coup d'envoi de l'opération «Earth Hour» (une heure sans lumière) a été donné à Sydney où les lumières de la ville se sont éteintes à 20h30 locales (10h30 en Suisse) sous les applaudissements et acclamations d'une foule venue saisir le moment où l'opéra allait s'envelopper d'un halo vert évoquant les énergies renouvelables.
L'éclairage des bâtiments et monuments de plus de 150 pays s'est successivement éteint pendant une heure pour marquer la plus grande manifestation écologique du monde.
Dans le noir, donc, le port de Sydney mais aussi la porte de Brandebourg à Berlin, les chutes du Niagara, la tour la plus haute du monde Burj Khalifa à Dubaï, les remparts de Dubrovnik en Croatie, le stade olympique de Pékin, la vieille citadelle d'Erbil au Kurdistan... mais aussi de nouveaux lieux comme les places Al-Jundi et Palestine à Gaza, la petite sirène de Copenhague, la réplique de la statue du David de Michel-Ange à Florence.
Une première en Russie
A Moscou, le Kremlin a plongé dans l'obscurité, pour la première fois samedi soir, selon les voeux du président Vladimir Poutine. La cathédrale Basile le Bienheureux aux dômes colorés sur la place Rouge, à proximité du Kremlin, ne sera plus illuminée comme environ 90 autres bâtiments célèbres dans la capitale russe.
En Suisse, le château de Chillon, le jet d'eau de Genève ou encore le pont de la chapelle de Lucerne ont également plongé dans le noir, selon un communiqué du Fonds mondial pour la nature (WWF) diffusé vendredi.
L'opération a été lancée par le WWF en 2007 en Australie, où cette année le mot d'ordre est «d'éteindre pour de bon» et de se convertir aux énergies renouvelables. La campagne a pris une dimension mondiale et touche désormais «des centaines de millions de personnes», a assuré le cofondateur et directeur de l'opération, Andy Ridley.
«L'an dernier, 7000 localités dans 152 pays à travers le monde ont participé, soit une augmentation de 30% par rapport à l'année précédente», s'est-il félicité.
«C'est en Asie-Pacifique, le moteur économique de la planète, que cela prend le plus d'ampleur car quel que soit l'endroit où l'on aille, les gens sont confrontés à des problèmes environnementaux», a expliqué Andy Ridley. (ats)