Scandale PIP: Une liste officielle de prothèses mammaires

L'Argentine a décidé de mettre en place à partir de février une liste officielle de prothèses autorisées, après le scandale des implants mammaires de la société française PIP, dont environ 15.000 ont été importées dans le pays, a annoncé mardi le ministère de la Santé.

«La Liste officielle de prothèses permettra de lutter contre la commercialisation, la distribution et la livraison de prothèses non autorisées», a déclaré le ministère argentin de la Santé dans un communiqué.

Cette décision, publiée mardi au Bulletin officiel, précise que la liste concernera dans un premier temps les prothèses mammaires, de la hanche, de la colonne vertébrale et du genou.

«Désormais, toute prothèse qui ne figurerait pas sur cette liste sera considérée comme illégale», a souligné le directeur de l'Administration nationale des aliments et de la technologie médicale (ANMAT), Carlos Chiale.

Des avocats représentant plusieurs centaines de femmes argentines ont demandé en janvier à Paris la création d'un fonds européen pour indemniser les femmes étrangères portant des prothèses mammaires PIP et qui ne peuvent être dédommagées dans leur pays.

En France, les autorités ont recommandé aux 30.000 femmes concernées de se faire retirer les implants de marque Poly implant prothèse (PIP), même s'il n'a pas été démontré à ce jour un risque accru de cancer. Cette opération sera financée par l'assurance-maladie.

Or dans de nombreux autres pays, dont l'Argentine, aucun dispositif financier n'est prévu pour prendre en charge les éventuelles victimes de ce scandale sanitaire mondial.

Fabriquées en France, 84% des prothèses partaient à l'exportation, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne. De 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde. En Argentine seulement, quelque 15.000 prothèses auraient été implantées.

(afp)