Nucléaire iranien : Une menace pour «la paix du monde»

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Nucléaire iranien Une menace pour «la paix du monde»

Le président israélien, Shimon Peres, a mis en garde mardi contre le «danger» d'un Iran nucléaire qui «menace notre existence et la paix du monde entier». La rencontre entre Téhéran et les 5 1 se tiendra le 26 février.

Selon Shimon Peres, le nucléaire iranien menace l'existence d'Israël.

Selon Shimon Peres, le nucléaire iranien menace l'existence d'Israël.

«Le danger iranien a grandi. Il menace notre existence, l'indépendance des nations arabes et la paix du monde entier», a déclaré le président israélien, Shimon Peres devant les 120 députés élus le 22 janvier. «A la tête de l'Iran se trouve un groupe d'ayatollahs dans leurs robes religieuses, une dictature terrifiante, souillant l'histoire perse et constituant un cauchemar pour son peuple», a-t-il ajouté.

Les grandes puissances soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément avec véhémence. Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu, chargé de former le prochain gouvernement, a menacé ces derniers mois de recourir à une opération militaire contre les sites nucléaires iraniens.

S'exprimant lors de la cérémonie officielle d'ouverture de la 19e Knesset (Parlement), M. Peres a d'autre part appelé les Nations unies et la Ligue arabe à agir d'urgence pour mettre fin à la crise syrienne.

«L'Iran est un danger et la Syrie est une tragédie. Son président massacre son peuple. A mon avis, les Nations unies devraient charger la Ligue arabe de la formation immédiate d'un gouvernement de transition en Syrie pour la sauver de l'autodestruction. Assad, qui a massacré des dizaines de milliers de Syriens, a aussi massacré son propre futur», a-t-il ajouté.

Raid sur Damas

Israël a revendiqué à demi-mot un raid aérien la semaine dernière en Syrie, s'attirant des menaces de Téhéran, principal allié de Damas.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a implicitement confirmé dimanche à Munich (Allemagne) ce raid près de Damas qui a visé des missiles sol-air SA-17 de fabrication russe, ainsi qu'un ensemble de bâtiments adjacents, soupçonnés d'abriter des armes chimiques, selon des sources militaires américaines.

Il a également réaffirmé qu'Israël ne permettrait pas que des armes soient transférées de Syrie au Hezbollah libanais.

Téhéran et le 5 1 le 26 février au Kazakhstan

Les négociations entre l'Iran et les 5 1 «auront lieu le 26 février au Kazakhstan», a annoncé dans un communiqué le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, organisme chargé des négociations nucléaires.

L'Union européenne avait indiqué dimanche avoir proposé la date du 25 février dans ce pays pour la reprise des discussions. Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, avait alors salué cette «bonne nouvelle», sans préciser si Téhéran avait officiellement accepté l'invitation.

Un accord sur les conditions de la reprise a finalement été conclu mardi matin entre les deux principaux diplomates chargés des négociations, Helga Schmid pour l'UE et Ali Bagheri pour l'Iran, a précisé l'UE.

«Progrès concrets» espérés

La cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui conduit les négociations pour le 5 1, a indiqué «espérer que les pourparlers seront productifs et que des progrès concrets seront réalisés en vue d'une solution négociée», selon un communiqué de son porte-parole.

Les grandes puissances avaient initialement tablé sur une réunion en décembre, puis en janvier. Le Caire et Istanbul avaient été évoqués comme lieu de rencontre alors que le dernier cycle de négociations avait été organisé à Moscou en juin 2012. Comme les précédents, il n'avait pas permis de progrès.

Lundi, le président français François Hollande avait affirmé que la France et les Etats-Unis mettraient la pression «jusqu'au bout» sur Téhéran pour que les négociations sur le nucléaire iranien aboutissent.

Bilatérales avec Washington

Deux jours auparavant, à Munich (Allemagne), le vice-président américain Joe Biden avait fait une ouverture en direction de l'Iran, en faisant une «offre sérieuse» à Téhéran concernant des négociations directes sur le nucléaire. Ali Akbar Salehi avait répondu que l'Iran examinerait «positivement» cette proposition.

Mais, avait souligné M. Salehi, l'Iran se méfie encore des «signaux contradictoires» de Washington, en référence à la politique américaine de «double-voie» mêlant sanctions économiques et propositions de dialogue.

La communauté internationale soupçonne la République islamique de chercher à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme civil, ce que Téhéran nie catégoriquement. L'ONU et les Occidentaux ont imposé à l'Iran une série de sanctions en représailles pour ses activités nucléaires.

(ats/afp)

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