Covid en SuisseUne nouvelle cadre de l’OFSP jugée trop proche des pharmas
Sandra Bloch sera cheffe de la division des maladies transmissibles de l’OFSP, dès le 1er janvier. Son CV risque de susciter des critiques.

Le bâtiment de l’OFSP à Berne.
Une certaine Sandra Bloch a été nommée dès le 1er janvier, à la tête de la division des maladies transmissibles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). La nomination à ce poste, anciennement occupé par Daniel Koch, devenu célèbre dans toute la Suisse pour son rôle dans la gestion des débuts de la crise du Covid, n’a pas fait l’objet de communication particulière de la part des services de la Confédération.
En révélant le nom de la nouvelle «Madame Covid», la «RTS» ajoute ce jeudi que le parcours de la future responsable «fait grincer des dents». En cause: une carrière jugée trop proche de l’industrie pharmaceutique, secteur dans lequel la principale intéressée a passé le plus clair de son temps professionnel.
Crédibilité mise à mal
Le milieu médical «notamment, craint que ce passé pèse à l’heure des choix dans sa nouvelle fonction», écrit la «RTS» sur son site Internet. Sandra Bloch a, entre autres, passé 17 ans chez Pfizer (fabricant d’un des deux vaccins anti-Covid à ARN messager utilisés en Suisse), travaillé chez Bayer et a passé les sept dernières années au sein de l’entreprise biopharmaceutique américaine AbbVie.
Ces liens pourraient porter atteinte à sa crédibilité selon le média de service public. L’OFSP estime en revanche que ce passé pharmaceutique «a apporté de solides compétences à Sandra Bloch, docteure en médecine: une expérience clinique et une longue pratique industrielle». L’office ajoute qu’il n’a pas communiqué sur cette nomination, car il ne le fait pas pour de tels postes en général, à l’exception du départ de Daniel Koch, car «la crise l’avait placé sur le devant de la scène», écrit encore la «RTS».